Rhône : le nombre d'agressions contre les pompiers en forte baisse

Depuis l'accompagnement des équipes de secours par un officier ou par les forces de l'ordre et l'utilisation de caméras portatives, le nombre de plaintes des pompiers a baissé de 37% en un an.

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Depuis 2016, les agressions de pompiers étaient en nette progression dans le département du Rhône, et plus particulièrement à Lyon. Leur nombre est passé de 50 agressions par an, pour atteindre 78 en 2018. Et en 2019, ce nombre est retombé à 49.
 

Nouveau dispositif

Le SDMIS (Service Départemental-Métropolitain d'Incendie et de Secours) du Rhône a mis en place un nouveau dispositif pour enrayer cette augmentation. "Il y a des agressions structurées, des guet-apens qu'on peut sentir à l'appel" avoue le contrôleur général Serge Delaigue, "on sait qu'il peut se passer quelque chose à tel ou tel endroit." Depuis ces détections, les équipages sont accompagnés par des officiers du SDMIS ou les forces de l'ordre pour gérer l'environnement pendant que l'équipage opérationnel intervient. "On a réussi à réduire fortement le nombre d'agressions et quand on le détecte à l'appel, nous n'avons plus d'agression avec plainte." En tout, ce sont 1000 interventions où les équipages ont été accompagnés, résultat, aucune plainte.
 

Mise en place encourageante de caméras portatives

Depuis septembre dernier, 16 casernes du département sont équipées de caméras portatives. Les appareils ont été déclenchés une dizaine de fois chaque mois. "Sur tous ces déclenchements, nous avons porté plainte six fois. Et à chaque fois, les enregistrements ont été ajoutés à la plainte par la police comme élément de preuve" nous dit Serge Delaigue.
Si les pompiers pouvaient craindre que l'usage de la caméra envenime une situation, c'est tout l'inverse qui se passe: "On s'est rendu compte que la caméra était surtout utilisée dans les secours d'urgences aux personnes. Le risque d'agression vient des victimes elles-mêmes ou de leur proche entourage" s'étonne le contrôleur général, "et le déclenchement de la caméra n'a jamais aggravé la situation (dans les 39 cas où elle a été utilisée), soit ça n'a servi à rien, soit ça a apaisé la situation."

Sur ce bilan positif, le contrôleur général souhaite encore améliorer le dispositif: "Il y a eu plusieurs cas où il y a eu des plaintes sans déclenchement de la caméra, nous ne sommes qu'au début de ce dispositif."


Le reportage de Yaëlle Marie et Laure Crozat tourné dans la nuit de samedi à dimanche:
 
Mises en place en septembre dernier dans le Rhône, les caméras portatives tendent à apaiser les interventions des pompiers ©France 3 Rhône-Alpes
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