Laurent Wauquiez passe deux jours au salon de l'agriculture où la région Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement bien représentée. Il estime que le gouvernement n'a pas défendu suffisamment la filière et les agriculteurs francais à Bruxelles et que le président "ment" en prétendant le faire.
Laurent Wauquiez consacre deux journées au salon de l'agriculture où la région compte de très nombreux exposants. Il a inauguré lundi le village régional (Pavillon 3 - Allée E- stand 146), la ferme auberge de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il a aussi parcouru le pavillon 1 pour échanger notamment avec les éleveurs auvergnats.
Mardi, il doit rencontrer les acteurs des filières de production et les représentants du monde agricole. Un monde qu'il estime malmené par le président de la République qui n' a pas, selon lui, défendu assez les agriculteurs à Bruxelles. Selon lui, "le gouvernement n'a pas défendu notre politique agricole et nos agriculteurs" à Bruxelles car ce n'est pas une "priorité" d'Emmanuel Macron.
"Là, ce que fait le président, c'est pas correct. Parce qu'on sait tous qu'en ce moment le budget de la politique agricole risque d'être amputé de 10 à 15%. Donc ensuite, quand il vient sur le salon en disant "je défends la politique agricole",c'est faux. Quand il dit ça, il ment", a lancé M. Wauquiez.
"Ne pas défendre notre politique agricole c'est ensuite se tourner vers une agriculture industrielle dans laquelle on n'aura plus cette agriculture d'exploitations familiales qui fait notre fierté", a ajouté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui assure y avoir "multiplié par deux" son budget pour l'agriculture.
.@laurentwauquiez en visite @salondelagri >>> Auvergne-Rhône-Alpes, avec 78 M€, c’est le 1er budget agricole de France. Avec des investissements multipliés par 4 et 30% d’agriculteurs aidés en plus, chez nous l’agriculture, c’est d’abord une #chance pour nos #territoires. pic.twitter.com/iRNPFYAbZE
— Auvergne-Rhône-Alpes (@auvergnerhalpes) 26 février 2019
Le président des Républicains estime aussi que le chef de l'Etat s'est jusqu'à présent "très peu préoccupé d'agriculture" mais que la crise des gilets jaunes lui a fait prendre conscience de la ruralité : "C'est un univers ou on aime aussi que la parole donnée soit la parole tenue et le président de la République devrait s'en souvenir".
(Interview : Laetitia Théodore)