Le 11 novembre 1918, il y a un siècle, la 1ère guerre mondiale prenait fin. L'armistice était signé. Le conflit a coûté la vie à des millions de personnes. L'édition locale du Grand Lyon remonte le temps cette semaine et revient sur la Grande Guerre dans l'agglomération lyonnaise. Série à suivre
Episode 1 : Une correspondance retrouvée
Des cartes postales du front... la correspondance entre Célestine et Victor Lateltin a été retrouvée par Xavier, l'un des petits-fils du couple. Des paroles de réconfort pour le Poilu et des mots qui ont échappé à la censure. Une centaine de cartes postales ont été précieusement conservées par la famille. Un siècle après la fin de la Grande Guerre, Romain, l'un des arrière-petit-fils de Célestine et Victor, a eu l'idée de la mettre en musique. Treize tableaux musicaux et un livre retracent l'histoire de ce poilu tombé pour la France. Un récit illustré de lectures de lettres.
La famille Lateltin vivait dans le quartier du Point du Jour, sur les hauteurs de Lyon. Immigré Italien, Victor, plâtrier-peintre, est né en avril 1879 dans le Piemont. Père de quatre enfants, Victor a été incorporé en 1914, à 35 ans. Soldat de 1ère classe du 157e régiment d’infanterie, 11e compagnie, Victor avait été naturalisé six ans plus tôt. Le soldat n'est jamais revenu du front. Il est mort au combat en avril 1916, la boue des tranchées de Lorraine, entre Verdun et Bar-le-Duc. Dans les souvenirs de famille, une photo du couple immortalisé lors d'une permission en 1915. Après la mort de Victor, sa veuve, a reçu la "borne de terre sacrée" et les médailles du disparu.
Une correspondance retrouvée
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©France 3 RA - Edition locale du Grand Lyon
Episode 2 : Un monument pacifiste
A l'occasion du centenaire de l'armistice de la Grande Guerre, un monument aux morts de Dardilly est inscrit au titre des monuments historiques. Une volonté du ministère de la culture. Particularité : c'est un monument aux morts pacifiste. Le 27 avril 1924, lors de l'inauguration du monument, le maire était revenu sur les caractéristiques de cette commande particulière faite à l'artiste : "Gravez sur ce monument le symbole de la Paix, donnez-lui une expression de souffrance qui soit la nôtre, que l'avenir console la douleur et soit protégé contre de pareilles calamités." Une volonté à contre-courant de l'esprit revanchard de l'époque. L'élu avait perdu un fils lors des combats de la Grande Guerre. En France, on compte une centaine de monuments aux morts pacifistes. Deux dans la Métropole de Lyon.
Un monument pacifiste
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Episode 3 : les graines du souvenir
A Brindas, Félix Bazin a fait une belle et touchante découverte dans l'une des poches de l'uniforme de son père, combattant de la première Guerre Mondiale. Sorti du placard lors d'un déjeuner de famille, il a eu la surprise de trouver au fond d'une poche, quatorze graines, oubliées depuis un siècle.
Très ému, il s'est mis en tête de les planter. Après plusieurs tentatives pour faire germer les graines, Félix et sa femme ont réussi à obtenir deux plantes aux origines inconnues. C'est un botaniste du parc de la Tête d'Or qui parvient à les identifier. Il s'agirait d'une variété d'acacias provenant des pays chauds. Pour Félix Bazin, pas de doute : il fait le lien entre la blessure dont son père avait été victime en Macédoine, peu avant l'armistice. Le combattant avait été expédié en Tunisie pour être soigné... Un pays où il a découvert ces arbres aux fleurs odorantes. Troublante coïncidence, Félix Bazin a exercé la profession de jardinier.
Les graines du souvenir (intervenant : Félix Bazin)
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Episode 4 : Paroles de jeunes
A la Nécropole nationale de la Doua, à Villeurbanne, les tombes des soldats morts au front sont mises en lumière par une centaine de jeunes. Des diodes lumineuses ont été déposées devant les sépultures des combattants de la première guerre mondiale. Les jeunes participants sont émus... Pour le centenaire de l'armistice près de 6500 diodes lumineuses illuminent les tombes des soldats.
Paroles de jeunes
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Episode 5 : Un poilu américain
A la veille du centenaire de l'armistice de la Première Guerre Mondiale, on découvre l'histoire d'un soldat américain engagé en 1917. Un siècle après la fin de ce conflit mondial, le petit-fils de ce poilu venu d'outre-Atlantique a fait don des effets personnels et militaires de son grand-père à l'association "Histoire et Patrimoine". L'artilleur James Virgil Barker a combattu à partir de 1917 sur le front. Mais trois jours avant la signature de l'armistice, le poilu américain contracte la grippe espagnole. Il rentre chez lui, méconnaissable. Les objets du soldats sont exposés à Chaponost, près de Lyon. James Barker s'était lié avec une famille de cette commune des monts du Lyonnais... L'exposition rend hommage à tous les alliés engagés dans la Grande Guerre.
Un poilu américain
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