La Cour d'appel de Paris a validé l'enquête de police qui a conduit à la mise en examen de Karim Benzema pour le chantage présumé à la sextape de Mathieu Valbuena. Cinq autres personnes sont également poursuivies dans cette affaire.
C'était une étape judiciaire importante qui conditionnait l'ouverture d'un procès. La Cour d'appel de Paris a validé l'enquête de police qui a conduit à la mise en examen de Karim Benzema et de cinq autres personnes pour un chantage à la sextape qui visait Mathieu Valbuena.
L'affaire remonte à juin 2015. Un maître-chanteur menace Valbuena de diffuser une vidéo intime tout en lui proposant un arrangement financier. Ayant connaissance du marché, la police se mêle clandestinement à la transaction.
La Cour estime que les méthodes d'infiltration de la police utilisées pour la circonstance rentraient bien dans la procédure. Elle a ainsi validé les agissements sous couverture du policier infiltré ayant servi d'intermédiaire entre Mathieu Valbuena et les maîtres-chanteurs présumés.
Selon elle, le rôle du commissaire ne pouvait en aucun cas être considéré comme une incitation à commettre l'infraction. L' argument de la défense pour contrer la procédure en cours n'a donc pas été retenu par la Cour d'appel.
L'avocat de Karim Benzema a décidé de se pouvoir une nouvelle fois en cassation : "Je crois qu'on a affaire à une Cour d'appel qui a voulu faire de la résistance, comme ça arrive parfois", a-t-il déploré, dénonçant une "caricature de manoeuvres déloyales" de la part des enquêteurs.
Par ailleurs, Younes Houass, l'un des suspects mis en examen et qui était en contact avec le policier infiltré, a porté plainte contre X , pour "faux et usage de faux". Une plainte parvenue mardi au parquet de Nanterre.