Le 4 juin dernier, une vidéo montrant un policier donner des coups à un homme au sol a été largement relayée sur les réseaux sociaux. Ce jeudi, le buraliste roué de coups porte plainte pour "violences aggravées" contre des policiers.
Les vidéos de l'interpellation d'Iheb à Vénissieux ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Sur les images on voit un policier donner des coups au buraliste de 19 ans, au sol. Ce jeudi, il porte plainte pour "violences aggravées" contre des policiers accusés de lui avoir porté des coups.
Pour une police républicaine qui garantisse l'ordre public, le respect du droit en respectant elle-même le droit,
— Idir Boumertit (@boumertitidir) June 5, 2024
Mesdames, messieurs, sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale,
je viens de saisir le procureur de la république sur un fait pic.twitter.com/WFFd9TVfRi
Dans un communiqué ses avocats détaillent les faits. Selon Maître Céline Esteve et Vincent Brengarth, leur client qui travaillait le soir des faits, a été "bousculé brutalement" par deux agents.
Une fois à terre, l'un d'eux l'a "roué de coups avec sa matraque téléscopique tandis que le second le maintenait avec force".
Avocats du buralisteCommuniqué de presse
Deux autres policiers ont observé sans intervenir. "Notre client ne s'est pas débattu et ne présentait aucune menace", ajoutent-ils. Il a été "fortement traumatisé par les violences subies" et s'est vu prescrire une interruption temporaire de travail de dix jours, poursuivent-ils.
Trois vidéos, deux thèses opposées
Depuis le 4 juin, trois vidéos ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Elles nourrissent deux théories sur le déroulé des faits qui reste à éclaircir. Certains défendent la légitime défense des policiers, d'autres les accusant de violence gratuite.
Une source policière avait indiqué à l'AFP que :
les policiers avaient été visés par des "jets de projectiles de la part d'une quinzaine d'individus" alors qu'ils surveillaient un point de deal.
Source policière
Certains de leurs agresseurs se seraient réfugiés dans le bureau de tabac et le fils du propriétaire aurait alors "proféré des insultes et des menaces" contre eux, selon cette même source.
"Les policiers intervenaient sur un point de deal connu. Ils ont gazé les jeunes qui étaient là, indique quant à lui un témoin de la scène, à France 3 Rhône-Alpes. Le fils du propriétaire du bureau de tabac est sorti, il voulait que tout s'arrête."
Il s’agit désormais de faire la lumière sur le déroulé de l’intervention policière. Le parquet de Lyon avait de son côté ouvert, le 5 juin, une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique".