L'opération "Place Nette", conduite par 200 fonctionnaires de police avait abouti à l'interpellation de seize personnes. Parmi eux, sept ont été présentées le 30 novembre devant le parquet de Lyon. Quatre ont été envoyées en détention provisoire.
Un point de deal démantelé au Tonkin et seize interpellations effectuées le lundi 27 novembre dans le cadre de l'opération de police "Place Nette". Ce premier coup de filet a donné suite à des procédures judiciaires, a-t-on appris du parquet de Lyon ce vendredi 1er décembre.
Résultat : sept personnes ont été mises en examen ce 30 novembre. Quatre d’entre elles, suspectées d’être les gestionnaires et organisateurs du trafic de drogues au Tonkin, ont été placées en détention provisoire. Les trois autres ont été placées sous contrôle judiciaire assorti d’une interdiction de paraître dans le quartier.
"30 000 euros, 90 grammes de cocaïne, 650 grammes de résine de cannabis, une arme à feu et des munitions ont été saisis", ajoute le parquet de Lyon.
L'intervention des forces de l'ordre faisait suite à une procédure judiciaire ouverte au mois de juillet dernier, "des chefs de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, et blanchiment".
Des interventions toute la semaine
Après la fusillade du 9 novembre, la préfète avait annoncé le renfort temporaire de CRS et des interventions quotidiennes des forces de l'ordre dans le secteur.
L’opération #PlaceNette se poursuit dans le quartier du #Tonkin à #Villeurbanne avec les effectifs de la @PoliceNat69 et de la CRS83 : contrôles d’identité, visites des parties communes et des sous-sols.
— Préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) November 30, 2023
Nos forces de sécurité occupent le terrain. pic.twitter.com/F971qwnRDZ
Cette semaine, la préfecture a amplement communiqué sur les interventions de la police nationale pour montrer la "détermination" de l'Etat à lutter contre le trafic de drogue à Villeurbanne.
"En outre, le parquet de Lyon a ouvert une enquête du chef de trafic de stupéfiants à la suite de la saisie de 43 kilogrammes de cannabis, d’une valeur marchande estimée à 270.000 euros, et à l’interpellation de deux individus par la DDSP dans le quartier des Buers.", ajoute le parquet de Lyon.
Colère et angoisse
Le Tonkin a vécu trois fusillades en l'espace d'une semaine, dont deux en plein jour à proximité d'écoles. L'État veut montrer sa présence sur le terrain et rassurer les habitants qui s'inquiètent pour l'avenir de leur quartier.
Une réunion publique organisée par le maire, Cédric Van Styvendael, a rassemblé près de 400 personnes le 27 novembre. Les riverains refusent de voir leur ville tomber dans les mains du trafic de drogue. Tous réclament aujourd'hui des actions concrètes de la part des pouvoirs publics mais s'inquiètent : une fois les policiers partis, les points de deal resteront-ils fermés ? En attendant, la préfecture a annoncé d'autres actions dans les quartiers de Grand-clément, Saint Jean et Charpennes.