Violences au Tonkin et trafic de drogue : les élus rencontrent les habitants du quartier

Lundi 27 novembre, le maire socialiste de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, a convié les habitants du quartier du Tonkin à venir s'exprimer lors d'une réunion publique, en fin de journée. Elle est prévue à l'Espace Tonkin, avenue Salvador Allende, à 19h30.

Alors qu'un coup de filet a eu lieu ce lundi matin, 27 novembre, dans le quartier du Tonkin, à Villeurbanne, une réunion publique est organisée en fin de journée.

Début novembre, le quartier du Tonkin avait été le théâtre de trois fusillades en cinq jours autour de points de deal, faisant un blessé aux jambes. Deux avaient eu lieu en plein jour, à proximité d'écoles, ce qui avait suscité une forte inquiétude chez les riverains. "A trois reprises, des fusillades ont éclaté dans votre quartier, près de points de deal identifiés. Je sais que vous êtes inquiets pour votre sécurité, celle de vos enfants et de vos proches. Je comprends et partage votre colère et votre exaspération", a écrit Cédric Van Styvendael a ses administrés, habitants du Tonkin, dans un courrier du 20 novembre.

"Il est inacceptable que vous viviez dans ces conditions au quotidien. Je ne m’y résous pas. Certains d’entre vous sont même descendus braver les dealers, faisant ainsi preuve d’un grand courage", poursuit le maire. Lors de cette réunion, l'édile entend "échanger sur les actions menées, les difficultés rencontrées et la suite de cette mobilisation".

Trafic de drogue :  coup de filet

Près de 200 agents de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône, "assistés par une unité du RAID, de la CRS 83 et de plusieurs équipes cynophiles" sont intervenus dans le quartier du Tonkin, a détaillé le parquet de Lyon dans un communiqué. Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre de cette procédure judiciaire ouverte en juillet 2023 pour "trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et blanchiment".

Ces individus sont suspectés d’être les organisateurs, nourrices, livreurs et revendeurs d’un important trafic de stupéfiants implanté au niveau du 1-3 rue Jacques Brel à Villeurbanne. La garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.