Le quartier de Villeurbanne, près de Lyon, est touché par le trafic de stupéfiants. À la suite des trois fusillades dans le quartier du Tonkin, le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, organise une réunion publique ce 27 novembre à 19h30 à l'Espace Tonkin.
"Près de 200 policiers de Direction départementale de la sécurité publique, assistés par une unité du RAID, de la CRS 83 et de plusieurs équipes cynophiles" ont participé ce lundi 27 novembre à une opération au sein du quartier du Tonkin de Villeurbanne, a-t-on appris du parquet de Lyon.
Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour une durée maximale de 96 heures. Selon le parquet, les personnes interpellées sont suspectées d'être les différents acteurs de ce trafic implanté au niveau du 1-3 rue Jacques Brel à Villeurbanne.
Cette intervention des forces de l'ordre fait suite à une procédure judiciaire ouverte au mois de juillet dernier, "des chefs de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, et blanchiment".
Réunion publique
Selon la préfecture du Rhône, l'opération de ce 27 novembre a été organisée à la demande du ministère de l'Intérieur. Aurait-il entendu les demandes du maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael ? Ce dernier a déploré une absence de réponse de la part du gouvernement face à l'amplification du trafic de drogues dans le quartier.
"En 3 ans, mes demandes au ministre de l’Intérieur sont restées sans réponse. Face à une situation qui n’a que trop duré, je lui ai demandé que le quartier du Tonkin bénéfice enfin de moyens en plus pour lutter contre le trafic.", écrit l'édile dans un communiqué.
La municipalité veut rassurer les habitants. Cédric Van Styvendael a annoncé la tenue d'une réunion ouverte aux habitants pour aborder l'insécurité du Tonkin. Elle aura lieu ce lundi 27 novembre à 19h30 à l’Espace Tonkin.
Le 13 novembre, un collectif de riverains a également adressé un courrier au ministre de l'Intérieur. Il dénonce l'installation de vendeurs de crack vers le collège du secteur et proche des jeux pour enfants. "Les habitants les plus proches se sont mobilisés chaque jour pour les déloger, à défaut les éloigner, prenant des risques", écrit le collectif Tonkin Pai(x)sible.
Ce quartier de Villeurbanne, affecté par le trafic de stupéfiant, a vécu trois fusillades en cinq jours début novembre. Deux ont eu lieu en plein jour, à proximité d'écoles, ce qui a suscité une forte inquiétude chez les habitants. Le parquet de Lyon a ouvert trois enquêtes distinctes. "Elles sont toutes conduites par la sûreté départementale du chef de tentative de meurtre en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs."