Ces 3 militants de l'organisation écologiste Extinction Rebellion sont en garde à vue depuis dimanche soir. Ils ont "repeint" trois agences de la Société générale lyonnaise pour soutenir symboliquement des membres de leur association qui devaient comparaitre à Nice pour des actes similaires.
Parmi les 36 agences de la Société générale qui ont été re-décorées par les militants d'Extinction Rebellion dimanche dernier, trois l'ont été à Lyon. Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi. Pour marquer leur soutien à plusieurs activistes devant comparaître devant le tribunal à Nice pour des faits similaires, les activistes ont peint des slogans anti-capitalistes et pro-environnementalistes sur les murs et baies vitrées des agences. Le tout avec un mélange lavable à l’eau de blanc de Meudon et de charbon végétal.
Leur but : dénoncer les pratiques, selon eux, intolérables de cette enseigne bancaire qui finance des projets émettant du CO2, des investissements massifs dans les énergies fossiles, notamment l’extraction de gaz de schiste, de sables bitumineux, de forages ultra-profonds.
De la peinture lavable à l'eau
Dans la soirée, trois militants ont été interpellés par la police dans plusieurs arrondissements de Lyon. Ils ont été conduits au commissariat de police du 1er arrondissement. Et depuis dimanche soir, ils sont toujours en garde à vue. Ce qui étonne le collectif compte-tenu du caractère temporaire et nettoyable des coups de peinture. «C’est la première garde à vue pour des membres de nos actions alors que plusieurs dizaines d’entre-elles ont eu lieu partout en France. Cela alors que ces actions sont symboliques et mineures sans entraîner de dégradations », avance Gabriel, l’un des activistes posté, avec une dizaine d’autres, devant le commissariat du 1er arrondissement pour défendre les militants enfermés.La Société générale demande réparation à hauteur de 12 500 euros
Ces actions avaient pour but d'apporter leur soutien aux militants qui comparaissaient ce lundi 10 février devant le Tribunal de Grande Instance de Nice pour "dégradation de biens publics et privés en réunion"· Le 26 octobre dernier, ils avaient jeté sur les vitrines d'une agence de la Société Générale de Nice un mélange, (facilement lavable à l'eau), de blanc de Meudon, de charbon végétal et d'eau. Cette action symbolique leur avait valu d'être placés 48 heures en garde à vue avant d'être déférés devant le tribunal où ils avaient refusé d'être jugés en comparution immédiate.Devant la justice, la Société Générale demande 12 500 € de dommages et intérêts pour le nettoyage de sa vitrine. Lundi, leur procès a été reporté au 17 décembre 2020, soit presque une année entière. «D’ici là, ils n’ont pas le droit de se retrouver, ni de communiquer entre eux, ni de passer devant l’agence de la Société générale plaignante», s’insurge dans un communiqué Extinction Rebellion.