Trottinettes en libre-service : Paris dit stop, à Lyon c'est "no comment"

Les Parisiens ont voté contre. Les Lyonnais s'adaptent. Les trottinettes en libre-service font débat dans les grandes villes. Elles sont "utiles", "dangereuses" ou "adaptées aux nouvelles mobilités" : dans les discussions, elles provoquent des réactions. Au lendemain de la décision des Parisiens, qu'en pensent les Lyonnais ?

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Elles envahissent les trottoirs, servent à de nombreux déplacements, ou bousculent les habitudes. Les trottinettes en libre-service reviennent dans le débat. Paris a organisé un vote en forme de référendum, pour ou contre l'usage de ces nouveaux modes de déplacement. Une large majorité d'électeurs a dit : stop !

Les chiffres parisiens sont décevants, la participation également. 95% des inscrits n'ont pas pris part au vote. Mais à Lyon, l'approche est différente. C'est la première ville de France à proposer des contrats de 4 ans.

Erwann Le Page, directeur affaires publiques, Tier Mobillity

Trottinettes en libre-service, mode d'emploi

Mises en place dans les grandes villes depuis quelques années, les trottinettes servent à de nouvelles mobilités urbaines. Simples d'utilisation, rapides (bien qu'elles soient désormais bridées), agiles (puisqu'elles sont censées utiliser les pistes cyclables), et pas chères, elles font le bonheur de milliers d'utilisateurs.

Mais, leur déploiement a généré de nombreux accidents. Piétons/trottinettes, trottinettes/voitures. En 2022, deux adolescents sont morts après un choc avec un véhicule sur les quais de Saône à Lyon.

Lyon: ville exemplaire ?

La mairie de Lyon "ne fera pas de commentaire sur la décision parisienne", mais elle rappelle que son nouvel appel à projet "introduit des critères encore plus exigeants". Ils portent sur le respect de l'espace public, la sécurité des personnes, l'environnement ou la justice sociale.

Autant d'éléments qui fédèrent les deux opérateurs retenus en mars 2023, pour une durée de 4 ans. "C'est une durée qui nous permet d'anticiper, de nous organiser et d'investir" selon le représentant de Tier à Lyon.  Et d'ajouter, par exemple, que les trottinettes lyonnaises entament leur 5e année de vie.

En la matière, Lyon est une vitrine, l'une des villes les plus dynamiques en Europe dans ce secteur appelé "les micro-mobilités partagées".

Du chemin à parcourir

Malgré cela, les embûchent demeurent. Des trottoirs qui servent de pistes, des usagers pas toujours équipés (casques, gilets fluorescents,...), des comportements à risques, le partage de l'espace public dans le centre ville n'est pas toujours aisé.

Les opérateurs lyonnais ont pris les choses en main, accompagnés par la municipalité. Concernant le stationnement anarchique par exemple : les utilisateurs doivent désormais photographier l'endroit où ils ont garé leur engin. Des places de parking ont été réservées aux trottinettes. Les moteurs ont été bridés pour ne pas dépasser les 10 km/h.

Ville de Lyon et opérateurs ont décidé d'aller plus loin en proposant des tarifs adaptés. Plus chers pour les courtes distances (afin de favoriser la marche à pied), moins chers pour les longues distances afin de favoriser le "report modal".

La préfecture, quant à elle, rappelle que les causes les plus fréquentes d'accidents sont l'inattention et le non respect des priorités. Un rapport de l'indicateur de l'EDPM (Engin De Déplacement Motorisé) indique que seuls 6% des utilisateurs portaient un casque lors d'un accident.

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