L'UEFA suspecte des "comportement raciste" émanant de supporters lors du match contre le CSKA Moscou jeudi 15 mars, à Lyon. L'OL est déjà sous le coup d'une exclusion avec sursis des compétitions européennes depuis avril 2017.
Une procédure disciplinaire, notamment pour "comportement raciste" lors du match contre le CSKA Moscou jeudi 15 mars, a été ouverte contre l'Olympique Lyonnais, annonce l'UEFA lundi 19 mars.
Des perturbations, des provocations et une agression
L'organisation européenne suspecte des supporters de l'Olympique Lyonnais de "jet d'objets et utilisation d'engins pyrotechniques",
de tentatives de "perturbations de la foule", et surtout de "comportements racistes". Selon une source interne à l'UEFA citée par le quotidien L'Equipe, sont reprochées au public de l'OL la présence de symboles nazis dans le stade, des saluts
nazies et l'agression d'un supporter de couleur.
L'OL déjà sous le coup d'un sursis
Le dossier lyonnais sera étudié par l'instance disciplinaire de l'UEFA le 31 mai, et fait planer sur la tête de l'OL une lourde épée de Damoclès. En avril dernier, le club a en effet été condamné à une exclusion de toute compétition européenne avec sursis - avec période probatoire de deux ans - à la suite de graves débordements survenus en amont du match d'Europa League contre Besiktas disputé en avril 2017 au Parc OL de Décines-Charpieu, aux portes de Lyon.
Epée de Damoclès
L'UEFA va-t-elle considérer que ces nouveaux débordements peuvent faire sauter le sursis menaçant Lyon ? Ses règlements, notamment l'alinéa 3 de son article 26, stipulent que "si une nouvelle infraction est commise lors de la période probatoire, l'instance disciplinaire compétente fait, en principe, exécuter la mesure disciplinaire initiale. Le cas échéant, celle-ci peut s'ajouter à la mesure disciplinaire prononcée pour la nouvelle infraction".
Des supporters extrémistes
Le sociologue spécialiste des supporters Nicolas Hourcade rappelle qu'il est "connu qu'une frange de supporters lyonnais est d'extrême-droite." Autrefois "ouvertement d'extrême droite" au point de brandir "croix celtiques voire croix gammées", les Bad Gones, l'un des plus importants groupes de supporters lyonnais, s'est transformé depuis 25 ans "en groupe plus institutionnel, affichant son apolitisme". Mais selon lui, "il existe des petits groupes, de quelques dizaines de personnes, ouvertement nationalistes, souvent liés à des groupes hooligans et parfois à des militants politiques extérieurs au stade."
Une autre procédure vise Marseille
Perdant face à l'OL dimanche en championnat, dans un match qui s'est conclu par des accrochages entre joueurs marseillais et lyonnais, Marseille est également visé par une procédure disciplinaire de l'UEFA, pour "perturbations du public" et "utilisation
et jet d'engins pyrotechniques" lors d'Athletic Bilbao-OM. Le dossier sera étudié par l'instance disciplinaire de l'UEFA le 22 mars.