Un collectif rejoue une scène de crime pour exiger le retrait des vitraux de Louis Ribes d'une chapelle de Givors

Ils exigent le retrait des vitraux réalisés par Louis Ribes. Le prêtre catholique est accusé de pédocriminalité et aujourd'hui décédé. Un collectif a rejoué une scène de crime, ce dimanche 7 mai, devant la chapelle Saint-Martin de Cornas, à Givors.

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Scellés, rubans jaunes, pièces à conviction. Pour les victimes du Père Ribes, la Chapelle Saint-Martin de Cornas, à Givors, est une scène de crime. Et ils ont souhaité la rejouer, ce matin, le dimanche 7 mars, sur le parvis de l'édifice. 

Car à l'intérieur se trouvent des vitraux signés par le prêtre catholique, accusé de pédocriminalité. Le collectif, soutenu par l'association "Be brave France", souhaitait une "action choc" pour exiger le retrait de ces oeuvres. 

"La dépose des vitraux, et leur destruction, est un élément primordial dans leurs processus de reconstruction [des victimes]. L’idée que des visiteurs pourraient voir des productions de Louis Ribes (qui ont servi d'alibi pour les violer) leur est insoutenable", explique le collectif. 

Signés RIB, colorés et réalisés par des maîtres verriers, les vitraux du Père Ribes représentent des scènes historiques locales. L'abbé est soupçonné d'avoir violé des dizaines d'enfants notamment lors de séances de dessins ou de photographie où il demandait à des enfants de poser nu-es. Décédé en 1994, le Père Ribes n'a jamais été jugé.  

Soutenue par "Be brave France", l'action s'est poursuivie par un tractage sur le marché de la commune, dont le maire, Mohamed Boudjellaba (EELV), refuse de déposer les oeuvres. Désacralisée depuis 40 ans, la petite chapelle est gérée par la commune de Givors et une association présidée par l'adjointe au patrimoine.

"Déposer les œuvres, effacer, nettoyer... comme si ça n'avait pas existé... ça ne répare pas les victimes et ça ne protège pas les jeunes générations", avait affirmé l'édile à France 3 Rhône-Alpes en janvier dernier. 

Surnommé le "picasso des églises", le Père Ribes a produit de nombreuse oeuvres dans les églises de la région. Le collectif a recensé au moins onze édifices concernés. Certaines mairies se sont déjà engagées à déposer ces vitraux.

 

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