Depuis 1966, SOS Médecins apporte un service d'interventions médicales à domicile de nuit. Il s'agit d'une action essentielle pour éviter de remplir les urgences avec des petites interventions lorsque les cabinets médicaux sont fermés. En pleine période de vacances, l'activité de SOS Médecins bat son plein.
Le généraliste de garde ce soir, c'est Alexandre Caillon. 8 ans déjà qu'il exerce à SOS médecins. En Août, Lyon se vide de ses habitants, mais l'activité médicale reste soutenue, surtout le soir. "On a un pic d’activité surtout jusqu’à une heure du matin. Après ça diminue un petit peu mais cela continue. 24h/24 en fait.", explique-t-il.
Sa première intervention l'amène chez un trentenaire qui suspecte une phlébite, suite à une plaie. Le patient illustre parfaitement le reflexe de beaucoup de français lorsque leur généraliste est en vacances. "J’étais en panne de généraliste ! Il est en vacances alors j’ai appelé SOS Médecins,", sourit-il.
Eviter d'encombrer les urgences.
Une fois reparti, Alexandre Caillon nous explique que le reflexe de son premier patient a été le bon. "Là on est typiquement sur un appel qui est potentiellement grave. Il a une nécessité de levée le doute avec une intervention directe", explique-t-il. "Par téléconsultation cela n’aurait pas été possible et s’il avait appelé le 15 il serait allé aux urgences."
Quelques minutes plus tard, Alexandre est au chevet d'un nouveau malade. Un petit garçon cette fois. Il a mal au ventre. Sa mère a également pris l'habitude de contacter SOS Médecins plutôt que d'aller aux urgences en cas d'alerte. "Sinon j'aurai du aller à l'hôpital mère-enfant, y rester 4 heures... avec mes autres enfants je ne peux pas", explique-t-elle.
Rassurer, protéger
5 médecins sillonnent la Métropole de Lyon chaque soir. SOS Médecins comptabilise environ 400 interventions par jour. Pour Alexandre Caillon, c'est la manière d'exercer son métier qui lui convient le mieux.
A la sortie d'un foyer pour jeunes travailleurs migrants, Alexandre se confie à nous. "On rentre vraiment dans l'intimité. C'est vraiment la médecine générale que j'aime. Elle est très variée, il y a vraiment beaucoup de misère sociale, de patients en difficulté donc c'est avant tout de la médecine humaine. C'est pour ça que c'est intéressant"
Des zones non-couvertes
Suites à des agressions, certaines zones ne sont plus couvertes par SOS Médecins. Une situation qui affecte Alexandre, mais qu'il souhaite clarifier. Selon lui, les agressions sont rares. "C’est vraiment une partie infime de nos consultations ou il y a des soucis et c’est vraiment un problème de personne plus que de quartier", nous explique-t-il.