Une cinquantaine de personnes occupent la direction régionale de Pôle Emploi à Lyon

Environ cinquante personnes sont entrées dans le bâtiment de la direction régionale de Pôle Emploi dans le 7e arrondissement de Lyon. Alors que la convention de l’assurance chômage arrive à son terme le 31 décembre, les négociations sur le volet spécifique de l’intermittence doivent être bouclées au plus tard le 10 novembre.

"Nous travaillons, nous cotisons, nous décidons !", scandent des intermittents du spectacle. Depuis 15 heures ce jeudi 2 novembre, une cinquantaine de personnes occupent pacifiquement le bâtiment de la direction régionale de Pôle Emploi, rue Crépet dans le 7ème arrondissement de Lyon.

"Nous avons un peu effrayé la secrétaire à l'accueil qui était surprise de nous voir arriver en scandant des slogans, mais tout se passe dans le calme", assure Romain Baret, cosecrétaire de la section Rhône de la CGT spectacle et guitariste. Une vingtaine de salariés de Pôle Emploi seraient présents. De leur côté, les manifestants n'empêchent personne de sortir ou de rentrer dans les locaux. 

Les intermittents mobilisés s'inquiètent de ne pas voir valider l'accord entre les organisations syndicales et patronales du secteur, sur les annexes 8 et 10 au règlement d’assurance chômage. À savoir, celles spécifiques au statut de l'intermittence.

L'accord a pourtant été obtenu le 27 octobre dernier. "La négociation a abouti, mais on veut que le gouvernement accuse réception de nos préoccupations car tout cela doit encore être validé au niveau interprofessionnel et gouvernemental.", explique Romain Baret.

durée de la vidéo : 00h00mn37s
Manifestation et occupation des locaux de la direction régionale de Pôle emploi à Lyon par des membres du syndicat CGT Spectacle du Rhône. ©Romain Baret

Refus de "15% d’économies"

Depuis plusieurs semaines, des négociations sur l'assurance-chômage sont en cours autant pour le régime général que celui des intermittents. 

Une lettre de cadrage est signée fin septembre par les organisations patronales et syndicales (sauf FO et CGT). Celle-ci indique que l’indemnisation des artistes et techniciens relevant du régime de l’intermittence doit "contribuer solidairement à l’amélioration de l’équilibre financier et au désendettement du régime d’assurance chômage." 

En d'autres termes, des économies doivent être réalisées. "Le Medef, qui refusait une ponction de l'Unédic, exigeait une économie de 15 % sur le régime de l’intermittence du spectacle d'ici 2026, or nous sommes déjà dans une situation précaire, on ne peut pas faire plus d'économies", dénonce Romain Baret. Une ponction similaire à ce qui est demandé au niveau général.

Fin octobre, les syndicats ont obtenu, entre autres, la revalorisation des allocations-chômage au même rythme que pour le régime général. Mais la CGT ne veut pas crier victoire trop vite, d'où la poursuite des mobilisations. "Sans une mobilisation forte de nos secteurs, le Medef tout comme le gouvernement peuvent casser notre accord unanime et imposer des économies de 15% ou plus.", craint la CGT

"Notre courrier a été transmis à Pôle Emploi national et au ministère donc nous attendons la réaction du gouvernement", explique la CGT spectacle qui restera dans les locaux régionaux de Pôle Emploi aussi longtemps que possible.

L'actualité "Économie" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Auvergne-Rhône-Alpes
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité