Ces techniciens réclament de meilleures conditions de travail et une revalorisation de leur pouvoir d'achat. Ils disent avoir le sentiment de "faire de l'abattage", au "détriment d'un service client digne du service public."
Après des réorganisations successives d'Enedis et GRDF, les tournées auprès des clients ont été modifiées, pesant notoirement, d'après l'intersyndicale, sur les journées. "Bon nombre de techniciens n'ont plus le temps de manger à mdi", déplore François Marquès, secrétaire du CHSCT. Au menu de chaque journée de technicien : une trentaine de visites chez des clients pour différents types d'intervention, qui varient entre 10 minutes une grosse demi-heure, explique le syndicaliste.
Des temps de gamme ont été instaurés par la direction régionale. Problème, selon la CGT : ces durées d'intervention ne tiennent pas compte des aléas de la circulation et des temps de stationnement, de plus en pus compliqués dans bon nombre de quartiers urbains. "Nous ne sommes pas des livreurs de pizzas ! Nous circulons avec des fourgons qui ne se garent pas en double file pour quelques minutes".
Parallèlement, de plus en plus d'interventions sont confiées à des sous-traitants extérieurs, y compris les poses des nouveaux compteurs Linky et Gazpar. Or, selon les syndicats, il s'agit d'opérations délicates qui exigent un haut degré de maîtrise. D'où, souvent, des problèmes qui impactent les clients, de plus en plus mécontents du service et des délais qui s'allongent pour la moindre réparation. " Nous avons le désagréable sentiment de faire de l'abattage, explique François Marquès. C'est indigne du service public !"
Le point avec Sandra Méallier et Arnaud Jacques :