La police lyonnaise a été confrontée mardi soir à une vague de violence particulière dans ses interventions au quotidien. Des outrages, des velléités de rébellion quand ce n'est pas un climat d'émeute. A Venissieux, mardi, les policiers ont dû riposter avec des grenades.
Soirée mouvementée mardi pour la police lyonnaise. En quelques heures, trois interventions qui dégénèrent et qui traduisent une tension particulière lors de chaque intervention.
A 20h50, un équipage de l'unité de sécurité de proximité locale intervient pour faire cesser un tapage manifeste rue du 24 avril à Décines -Charpieu. Ils sont accueillis par des insultes. Deux individus de 18 et 19 ans cherchent à porter des coups de tête aux policiers qui veulent les arrêter. L'un des agents sera blessé.
Un peu plus tard, un autre équipage procède à un contrôle routier cours Lafayette à Lyon. Il est 22h55. Vérifications faites, il va procéder à l'arrestation d'un villeurbannais de 29 ans, déjà recherché pour "violences aggravées" par la brigade territoriale de Chasse-sur-Rhône. Mais l'automobiliste oppose une résistance et outrage les policiers.
Rodéos et tirs de projectiles à Venissieux
Un peu plus tôt dans la journée, c'est un climat de violences urbaines qui les accueille Boulevard Lénine à Venissieux. Il est 18h. La police veut alors mettre fin aux rodéos de motos sur la voie publique, interdits et dangereux. Ils reçoivent une pluie de projectiles. En face d'eux, une trentaine d'individus prêts à en découdre. Ils doivent répliquer par des tirs de grenades pour procéder à une interpellation.
Un vénissian de 21 ans s'interpose pour empêcher l'arrestation d'un des siens. Il appelle à la rescousse ses camarades et les incite à l'émeute. Il se rebelle et dans l'affrontement, blesse un policier. Il sera en définitive arrêté.
Tous ces individus sont présentés au parquet jeudi pour "outrages et rebellion". Dans le cas particulier de Vénissieux, des charges particulières pèsent sur le prévenu avec de surcroît, des poursuites pour "participation à un attroupement dans le but de commettre des violences sur une personne dépositaire de l'autorité publique". L'homme a reconnu les faits.