Vous avez entendu parler de la Coupe du monde féminine, mais connaissez-vous la Coupe du monde des mamies? L’évènement a lieu la semaine prochaine, à partir du 22 mars 2023, en Afrique du Sud.
Depuis deux mois, tous les jeudis après le travail, Audrey Chevalier, 52 ans, prépare sa tenue pour aller jouer au foot. “Courir un peu, s’étirer… C’est technique, mais aussi ludique. C’est super et ça fait du bien ! ”
Direction la Coupe du monde
Après une heure de route, elle arrive à Saint-Just-en-Chaleyssin, en Isère, où elle retrouve Patricia, sa coach. Mais aussi ses coéquipières, dont Marie-Claire fait partie. S’il y a encore trois semaines elle n’avait jamais touché un ballon rond, c’est désormais chose faite.
Si ces femmes s’entraînent dur, c’est pour une bonne raison. La semaine prochaine, elles s’envoleront pour l’Afrique du Sud, affronter d’autres “mamies” lors de la Coupe du monde.
Quand j’ai dit à mon petit-fils que j’allais participer à un tournoi international de foot, il a ouvert grand les yeux. C’est génial ! Maintenant il en parle à tous ses copains
se réjouit Marie-Claire Joguet, sourire aux lèvres.
Cet objectif très ambitieux, elles tenteront de l’atteindre en Afrique du Sud, un pays à l’avant-garde de cette pratique, dont les joueuses étaient venues en 2019 à Saint-Etienne montrer leur talent. Mais à travers la compétition, elles avaient également montré les bienfaits du sport sur leur santé. “J’adore ça ! J’ai joué il y a des années en arrière, et puis j’ai arrêté à 48 ans. Quand ils ont créé les mamies foot, j’ai rejoint l’équipe”, témoignait Wilson Susan, joueuse des Vakhegula Vakhegula, en 2019.
"On n’y va pas juste pour faire de la figuration"
Pour nos mamies footeuses, le défi semble d’autant plus difficile à relever qu’elles ne s'entraînent jamais ensemble. “On a une joueuse qui vient de Marseille, d’autres de Bretagne… donc c’est compliqué de les faire descendre pour faire des séances, et c’est pour ça que j’ai pris l’initiative, pour celles de la région Rhône-Alpes, de les prendre une fois par semaine, le jeudi soir. Ça permet de travailler les automatismes. Et pour celles qui n’ont jamais tapé dans un ballon, de faire de l’initiation avant de partir en Afrique du Sud”, explique Patricia Vittorelli, coach et joueuse.
Ce manque de cohésion, Audrey et ses coéquipières espèrent le compenser grâce à leur enthousiasme. “Il faut y croire, sinon ça ne sert à rien. On n’y va pas juste pour faire de la figuration", explique Audrey Chevalier.
Je vais essayer de me donner à 100%. Je pense qu’on est bien dans cet esprit, en plus on a un coach qui est bien dynamique, qui a la gagne en elle, donc elle va nous pousser en ce sens, c’est sûr
Audrey Chevalier, mamie footeuse
L’envol est prévu mercredi 22 mars, avec le sentiment d’avoir déjà remporté une première victoire sur les préjugés. Le tournoi des grands-mères accueillera des sportives de plus de 50 ans. Elles affronteront les mamies du Togo, de l’Afrique du Sud, les Américaines du Massachusetts, de la Zambie, du Mozambique, du Zimbabwé, de la Guinée ou encore du Lesotho.