Le Tours Football Club enchaîne les difficultés, en cette fin d'année 2024. Après l'annulation du match de Coupe de France en 32e de finale, prévu contre le FC Lorient, le bilan est lourd. Les joueurs croient encore en un avenir meilleur.
"On aurait pu vivre quelque chose de grand et fort", après l'annulation du match de Coupe de France, qui devait opposer le Tours FC au FC Lorient, les regrets sont toujours là, pour le joueur Brandon Dady.
Après la défaite d'office annoncée par la Fédération Française de Football, les défaillances s'accumulent pour le club. Le match n'a pas pu se jouer à cause d'un système de sécurité inadapté aux 8 000 personnes attendues au stade de la Vallée du Cher.
Tous les salaires ne sont pas versés, et des dettes sont contractées. Les promesses d'un avenir meilleur après la reprise d'Ivan Desmet semblent lointaines. "Je pense que le Tours FC est en mort clinique" estime de son côté Christpohe Bouchet, ancien maire de Tours et ex-président de l'Olympique de Marseille.
Garder une motivation
La colère est retombée, quelques jours après l'annulation de la rencontre en 32e de finale de la compétition, mais la déception est encore palpable. Dans un marasme ambiant, Brandon Dady tente de garder le moral, "on a une jeune équipe qui a de l'avenir avec un entraîneur qui nous soutient depuis le début, des bénévoles, des supporters qui ne nous lâchent pas".
Il faut avancer, et ne pas baisser les bras.
Brandon Dady, joueur du Tours FC
"On se doit de continuer, même si on ne connaît pas la suite" poursuit le joueur. Le Tours FC a été officiellement éliminé de la Coupe de France lundi 23 décembre, sur décision de la Fédération Française de Football (FFF). Défaite sur tapis vert, selon le terme consacré. Le club a annoncé faire appel. Une démarche qui a peu de chances d'aboutir.
Des joueurs et salariés qui attendent d'être payés
"Oui il y a eu énormément de salaires qui n'ont pas été versés, ou en retard. Moi, je suis à jour, mais certains joueurs n'ont pas été payés. Puis il n'y a pas que nous, il a aussi les salariés, les entraîneurs du centre de formation. Il y a des départs parce que certains arrivent à saturation ".
C'est tout un club qui est aujourd'hui dans la difficulté.
Brandon Dady, joueur du Tours FC
"Je ne regrette pas ces six derniers mois au club, même si les conditions étaient difficiles. Je suis triste de voir comment cette fin d'année se profile, mais fier de mes coéquipiers". Le joueur se projette sur la reprise des entraînements en janvier, assurant que les footballeurs sont prêts.
Une mauvaise nouvelle n'arrive pas seule
Selon une information de nos confrères de la Nouvelle République, une nouvelle procédure de liquidation judiciaire est en cours, contre le club tourangeau. L'avenir des ciel et noir est suspendu aux décisions judiciaires.
Des retards de paiements, envers plusieurs prestataires sont redoutés. Des travaux engagés, non réglés. La passation entre l'ancienne direction et la nouvelle n'est pas encore totalement terminée. "Le projet était très ambitieux" se souvient Brandon Dady. Les promesses d'injecter de l'argent rapidement, dès la reprise, par le Belge Ivan Desmet, ne semblent pas tenues.
Contactée par la rédaction de France 3 Centre Val de Loire, la direction actuelle du Tours FC n' a pas souhaité répondre.
Il faut trouver celles et ceux qui ont envie qu'il y ait du football à Tours.
Christophe Bouchet, ancien maire de Tours
Mais les problèmes ne viennent pas de là, estime l'ancien maire de Tours :"le pêché originel a lieu en 2013, quand le maire de l'époque se sépare du président du club" analyse Christophe Bouchet "Depuis l'arrivée de Jean-Marc Ettorri, c'est la spirale infernale. À aucun moment, on a senti le club se rattraper, il est descendu d'échelon en échelon. Personne n'a su se parler. Il faut peut-être aussi se poser les bonnes questions en Touraine". Il appelle désormais à un "élan commun", pour espérer un avenir meilleur pour le club.