Le siège du Tours FC à nouveau transformé en centre d'hébergement d'urgence pendant la période hivernale

Réservées aux femmes, enfants et familles sans solution d'hébergement, 60 places ont été ouvertes ce mardi 5 novembre au Centre Technique Régional Omnisports de Tours (CTRO), pour une durée de 5 mois. Un dispositif à l'évidence insuffisante pour le collectif "Pas d'enfant à la rue", plusieurs familles n'ayant pas pu bénéficier de cette mise à l'abri.

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L'histoire se répète, malheureusement : en janvier dernier, déjà, le CTRO, où siège le Tours Football Club, avait accueilli des familles sans solution d'hébergement, jusqu'à la fin de la trêve hivernale.

La période d'ouverture est, cette fois, un peu plus longue, 5mois, et Tours Métropole Val de Loire a accepté de prendre en charge une partie du loyer, en complément de celle versée par la ville de Tours. Pour le reste, le dispositif est identique : l'Etat finance le fonctionnement (accueil, encadrement, repas...). Et toute l'organisation est prise en charge par l'association Entraide et Solidarités.

À peine ouvert, déjà saturé ?

Depuis le début des vacances de la Toussaint, accompagnées par le collectif "Pas d'enfant à la rue", une quarantaine de personnes étaient abritées au gymnase Jules Ferry, mis à disposition par la mairie de Tours. Avec l'ouverture du centre d'hébergement au CTRO, elles ont dû quitter les lieux, sans pour autant forcément trouver un toit : plusieurs familles, des femmes et des enfants, n'ont pas obtenu de place au CTRO.

Pour dénoncer cette situation, pour dénoncer, surtout le manque d'investissement de l'État (qui a compétence sur l'hébergement d'urgence), les membres du collectif se sont donc invités à la conférence de presse organisée ce mercredi 5 novembre au CTRO.

Secrétaire général de la préfecture d'Indre-et-Loire, Xavier Luquet, en guise de réponse, a souligné au contraire les efforts de l'Etat, tout en affichant une certaine impuissance :

"On ne peut pas vraiment se réjouir de ce que l'on fait aujourd'hui, car nous ne sommes absolument pas certains de résoudre le problème. Ces dix dernières années, nous avons multiplié par 3 le nombre de places d'hébergement, nous avons multiplié par 5 les crédits dévolus et, pour autant, nous avons plusieurs dizaines de personnes qui régulièrement, le soir, ne trouvent pas d'hébergement."

Un discours qui n'a pas convaincu les militants du collectif, qui vont encore devoir mobiliser toutes leurs ressources pour éviter que des enfants ne dorment dans les rues de Tours. À 17h, aujourd'hui, 5 familles dont 16 enfants, ne savaient toujours pas où passer la nuit...

Emmanuel Denis, quant à lui, ne peut se résoudre à ce que des enfants scolarisés à Tours dorment dans les rues de la ville. La mairie doit donc régulièrement intervenir pour pallier les insuffisances de l'Etat en matière d'hébergement d'urgence :

"Emmanuel Macron avait promis qu'il n'y aurait plus avec lui d'enfants à la rue, mais les moyens dévolus par l'État sont largement insuffisants et on se retrouve avec des situations inadmissibles. Ici, toutefois, on travaille en bonne intelligence, on essaie de mobiliser les moyens de toutes les collectivités et de l'État sur ce sujet, pour faire en sorte qu'un maximum d'enfants et de familles soient hébergés."

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