Procès TikTok : "Il est essentiel de parler de cette actualité à mes élèves pour qu’ils prennent conscience des dangers des réseaux sociaux"

Alors qu'un collectif de familles assigne TikTok devant le tribunal judiciaire de Créteil en ce moment, ces parents reprochent au réseau social d'avoir exposé leurs enfants à des contenus qui les ont mis en danger, les ateliers de sensibilisation à l'éducation numérique dès le plus jeune âge apparaissent indispensables.

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Mardi après-midi, les élèves de CM2 de l’école Charles Pensée à Orléans ont participé à un atelier organisé par le CRIJ (Centre Régional d’Information Jeunesse), dans le cadre du programme "Internet et les écrans" du Centre Social Bourgogne. Une sensibilisation ludique aux risques des réseaux sociaux avec le jeu de société @h…Social.

Cet atelier a pris une résonance particulière, deux jours après l’ouverture du procès "TikTok" en France, où sept familles accusent la plateforme de promouvoir des contenus incitant au suicide. Le matin avant l'atelier, les élèves avaient abordé ce procès en classe. "Il est essentiel de parler de cette actualité à mes élèves pour qu’ils prennent conscience des dangers des réseaux sociaux", expliquait Olivier Gabez-Soulas, leur professeur.

Dans un contexte où les jeunes sont de plus en plus immergés dans le monde numérique, le jeu @h…Social, conçu par le réseau Information Jeunesse, vise à prévenir le cyberharcèlement et à promouvoir une utilisation plus réfléchie des plateformes.

Un jeu pour comprendre les enjeux du numérique

Les élèves ont été répartis en petits groupes autour du jeu @h…Social pour explorer diverses thématiques liées aux réseaux sociaux, telles que le droit à l’image, la gestion des données personnelles, ou encore la véracité des informations. À travers des questions pratiques, comme "Peut-on critiquer un professeur sur Instagram ?" ou "Peut-on poster une photo sans autorisation de son camarade ?", les enfants ont réfléchi à leurs comportements en ligne et à l’impact de ce qu’ils partagent.

Jonathan Rouffort, chargé d’animation numérique au CRIJ, a souligné l’importance de cette sensibilisation. "Il y a un fossé numérique entre les parents et leurs enfants."  L’objectif est d'accompagner les jeunes dans leur relation avec le monde du numérique afin de comprendre les risques liés à certains contenus.

Souvent, les parents ne maîtrisent pas les réseaux sociaux et leurs dangers, laissant les enfants seuls face à ces plateformes.

Jonathan Rouffort, chargé d’animation numérique au CRIJ

Jonathan Rouffort a souligné l’importance de cette sensibilisation. "Il y a un fossé numérique entre les parents et leurs enfants." L’objectif est d'accompagner les jeunes dans leur relation avec le monde du numérique afin de comprendre les risques liés à certains contenus.

TikTok sous l’œil du débat

L’atelier a pris une tournure particulière en raison du procès en cours concernant la plateforme chinoise TikTok, l'un des réseaux sociaux les plus populaires chez les jeunes. Bien que six élèves sur vingt possédaient un téléphone portable, tous connaissaient des applications comme TikTok, Instagram ou Snapchat. Le jeu a permis de discuter des dangers que ces plateformes peuvent représenter, en particulier concernant le contenu inapproprié et le risque de cyberharcèlement.

Pour Olivier Gabez-Soulas, ce type d’atelier est crucial, "Sensibiliser les enfants dès leur jeune âge leur permet de mieux comprendre les dangers à venir."

Ils commencent à utiliser ces plateformes tôt, et leur apprendre à se protéger est essentiel.

Olivier Gabez-Soulas, professeur de CM2 à l'école Charles Pensée

Régulièrement, la classe de CM2 de Olivier Gabez-Soulas échange autour de débat sur la nocivité des réseaux sociaux. Selon le professeur, "les élèves ont toujours beaucoup de questions car ce sont des outils qu'ils voient partout" explique-t-il.

Prévenir dès le primaire

Cet atelier a aussi mis en lumière l’importance d’une éducation numérique dès le plus jeune âge. Lucie Rome, responsable du Centre Social Bourgogne, a souligné : "C’est à cet âge que les jeunes commencent à fréquenter les réseaux sociaux. Il est donc vital de les sensibiliser tôt, notamment face au harcèlement en ligne, qui est un phénomène grandissant."

Jonathan Rouffort constate, après huit ans d’expérience, une entrée de plus en plus précoce des jeunes dans l’univers numérique. "Plus le temps passe, plus les jeunes commencent tôt à consommer les réseaux sociaux, ce qui rend ces ateliers d'autant plus nécessaires" ajoute-t-il.

L’atelier a permis d’engager un dialogue ouvert et sans jugement sur la gestion des écrans et des comportements appropriés en ligne. À travers des outils ludiques et pédagogiques, le programme "Internet et les écrans" organisé jusqu’à vendredi par le Centre Social Bourgogne à Orléans vise à prévenir le cyberharcèlement et à encourager une utilisation responsable des outils numériques.

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