Deux policiers passeront devant le tribunal correctionnel, vendredi après-midi, à Lyon pour violences volontaires. Ils sont soupçonnés d’avoir frôlé en voiture deux étudiants, qui rentraient à pied de soirée, puis de les avoir frappés.
Violence volontaire ou pas ? Ce vendredi 13 novembre, deux policiers seront jugés en correctionnelle, à Lyon, pour des faits de violence envers deux étudiants. Ils sont soupçonnés d'avoir frappé deux étudiants en DUT technique dans la nuit du 20 au 21 février, non loin de la place Saint-Nizier.
90 jours d'ITT
Selon l'avocat du plaignant blessé, les deux jeunes rentraient à pied d'une soirée vers 03h30 du matin, l'un sur un trottoir étroit, l'autre sur la chaussée, quand ce dernier a manqué de se faire écraser par une voiture arrivant derrière lui. Il s'agissait d'un véhicule de police. Les policiers sortent alors de la voiture. Et l'un des fonctionnaires de police pousse violemment l'un des étudiants qui se cogne la tête sur le trottoir. Quand il veut défendre son ami, l'autre jeune homme se fait à son tour agresser par le deuxième policier qui lui assène plusieurs coups de pied alors qu'il se trouve à terreBenoît (le seul à être partie civile) souffrait d'une fracture du scaphoïde qui lui a valu 90 jours d'interruption temporaire de travail.
Deux versions s'affrontent
Au moment des faits, la défense affirme que les étudiants ont proféré des insultes envers les forces de l'ordre. La violence n'était "ni proportionnée, ni justifiée ni légitime", argumente l'avocat de Benoît.Mais l'avocat de la défense, Gabriel Versini, questionne l'accusation de "violences volontaires" car les jeunes étaient, au moment des faits, sous l'emprise de drogue et d'alcool. Selon les policiers, ils auraient également confondu l’une des deux victimes avec une autre personne les ayant insulté plus tôt dans la soirée.
Ils risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et une amende de 75.000 euros.