Violences lors de la manifestation contre la réforme des retraites : passe d'armes entre autorités et élus écolos de Lyon

Fin de parcours chaotique de la manifestation contre la réforme des retraites, jeudi 23 mars, à Lyon. Place Bellecour, des échauffourées ont opposées certains manifestants aux forces de l'ordre. Les écologistes dénoncent "les violences policières", la préfète réagit en "condamnant fermement ces propos". Et rappelle que 58 policiers ont été blessés.

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Les violences en marge des manifestations contre la réforme des retraites font largement débat. Y compris à Lyon après la nouvelle journée de mobilisation du 23 mars. C'est par un message sur son compte Twitter que le groupe EELV Lyon (écologistes) a "dénoncé des violences policières inacceptables", "nous sommes stupéfaits des violences policières constatées en marge de la manifestation" ajoutent-ils.

Violences sur la place Bellecour

Selon le communiqué, la pratique de "la nasse, une pratique dangereuse, que le conseil d'Etat a jugé illégale, a eu lieu place Bellecour". Ils apportent leur soutien à l'intersyndicale, tout en dénonçant la violence, d'où qu'elle provienne.

De son côté, la préfecture du Rhône n'a pas tardé à réagir. Toujours par le même canal (Twitter), elle "condamne fermement les propos inadmissibles tenus par EELV à Lyon".

La préfète, Fabienne Buccio, ajoute que les forces de l'ordre ont "agi de manière proportionnée et nécessaire au regard des violences commises dans les rues de Lyon par près de 1000 individus hostiles".

58 blessés parmi les forces de l'ordre

Le bilan de cette journée du 23 mars s'élève à 9 blessés du coté des manifestants, 58 pour les forces de l'ordre et 11 interpellations. Ce bilan est celui de la manifestation "officielle", et ne tient pas compte des heurts qui se sont produits plus tard dans la soirée.

"Les policiers ont été pris pour cible par des individus extrêmement violents, ayant pour conséquence de nombreux blessés parmi nos rangs", réagit le bureau départemental du syndicat SGP Police FO. Dans un communiqué, l'organisation syndicale appelle à des sanctions rapides. "Nous ne pouvons pas laisser ces actes d'agression impunis. La réponse pénale doit être forte pour dissuader ceux qui cherchent à semer le chaos dans notre société."

Le syndicat policier interpelle également les autorités afin de "prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des policiers et la protection de l'ordre public lors des manifestations".

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