A l’occasion des fêtes de fin d’année, de l’envie de retourner au restaurant, l'idée nous a pris de nous poser cette question : pourquoi Lyon est-elle identifiée comme la capitale de la gastronomie ? On vous embarque pour une enquête qui ne laissera pas vos papilles indifférentes.
En 2018, le Pape de la cuisine moderne, Paul Bocuse, tirait sa révérence, suivi, en septembre 2020, par son compagnon d’armes de toujours Pierre Troisgros. Avec eux, au-delà de voir ces pères fondateurs de la cuisine nouvelle s’éteindre, ce sont les deux plus grands ambassadeurs de notre terre rhônalpine qui nous ont quittés : Paul Bocuse sur les bords de Saône à Collonges-au-Mont-d’Or, Pierre Troisgros sur les bords de Loire à Roanne. Grace à eux et avec eux, la cuisine française semble s’être polarisée autour de Lyon. Une cité, au cœur d’une région Auvergne-Rhône-Alpes, que ces hauts gradés de la gastronomie française ont défendue corps et âme. Alors, avec leur départ, ne serait-ce pas les racines de notre cuisine moderne qui s’en sont allées ? Durant plus d’un demi-siècle, ces deux chefs ont porté, dans le sillon de leur gloire mondiale, l’image de notre cuisine, notre terroir, nos vins, pour ne pas dire "l’art de vivre" à la lyonnaise.
Alors, Lyon est-elle encore la capitale de la gastronomie ? Pour répondre à cette question, je vous propose de m'accompagner dans une enquête de 52 minutes, une enquête de terrain à la rencontre de celles et ceux qui participent chaque jour à nourrir ce titre tant convoité de "Capitale de la gastronomie". Des racines de la table lyonnaise aux rencontres de celles et ceux qui cuisinent ou cultivent notre région aujourd’hui, ce magazine nous permet de découvrir une quinzaine de chefs, sommeliers, producteurs et critiques culinaires.
Si le terroir fut une arme pour Paul Bocuse, il est au cœur des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Se rendre dans les cuisines et les salles de restaurants n’est pas suffisant pour répondre à notre question. Cette enquête doit nous mener chez des producteurs. Il semble que notre garde-manger régional est d’une incroyable diversité. Fromages alpins ou auvergnats, poissons de la Dombes, fruits de la vallée du Rhône et vignobles reconnus mondialement…
Sur une quarantaine d’établissements distingués par un macaron vert au guide Michelin en 2020, 11 sont en Auvergne-Rhône-Alpes. Les fourneaux lyonnais et de sa région semblent donc avoir intégrés les enjeux de demain. Enfin, une chose est sûre : cette gloire culinaire qui trouve ses racines dans l’histoire de cette ville n’aurait pu se développer sans sa région toute entière qu’est Auvergne-Rhône-Alpes. C’est indiscutable !
"Lyon, capitale de la gastronomie", un magazine proposé par Loïc Ballet, diffusé le samedi 12 décembre à 15h15 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et disponible ici en replay.