Le propriétaire de la voiture volée, utilisée par un déséquilibré pour forcer les accès aux pistes de l'aéroport de Lyon St Exupéry, va porter plainte pour "non assistance à personne en danger". Son associé a été roué de coups lors du car- jacking à Dijon dans l'indifférence générale.
C'est une affaire dans l'affaire. L'incroyable périple qui a conduit un déséquilibré à pénétrer de force sur les pistes de l'aéroport de Lyon St Exupéry a été précédé d'un violent car-jacking. Car le conducteur de la fameuse Mercedes grise 350 qui a été volée le matin-même dans une station service de Dijon ne s'est pas laissé faire. Devant son refus obstiné de lui laisser les clés de sa voiture, le forcené l'a sauvagement agressé. Il a été roué de coups sous les yeux d'autres automobilistes, sans que personne ne réagisse.
Ecoeuré, le propriétaire de la voiture a décidé de porter plainte pour "Non assistance à personne en danger". Jérôme Meunier témoigne de l'indifférence générale autour de son associé, Daniel, qui appelle pourtant à l'aide : "Pendant 11 minutes, il dit "Aidez moi, aidez moi". Pendant 5 minutes, il dit "Mettez une voiture devant". Le mec, il n'a pas de couteau (...) Donc, c'est du civisme, ça !". Daniel s'en sortira avec quelques hématomes et des points de suture.
Le forcené a finalement été arrêté, non sans mal, au terme d'une longue course- poursuite sur le tarmac de l'aéroport de St Exupéry. D'abord placé en garde à vue, il a été interné d'office. Le suspect fait l'objet d'une mesure d'hospitalisation "sous contrainte".