Le candidat de la droite et du centre aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Laurent Wauquiez a proposé samedi de doter les lycées de la région de portiques de détection ou d'installations de vidéosurveillance, à la suite des derniers attentats.
"On ne peut pas laisser de côté nos établissements scolaires" face à la menace terroriste. "Là, on a un retard immense car on part de zéro", a fait valoir le secrétaire général des Républicains, lors d'un point de presse tenu à Lyon. Laurent Wauquiez, qui était accompagné du député (LR) du Rhône, Georges Fenech, du chef de file régional du MoDem, Patrick Mignola, et du maire (UDI) de Chamonix, Eric Fournier, a indiqué que le choix d'opter pour un portique ou la vidéosurveillance devait revenir au chef d'établissement. Ces équipements seraient installés "dans tous les établissements dont la région a la responsabilité" : lycées, maisons familiales rurales et centre de formation des apprentis. Le député-maire du Puy-en-Velay et ses partenaires entendent y consacrer 20 millions d'euros "dans l'année qui vient".Ils veulent aussi mobiliser 5 millions d'euros pour renforcer la sécurité dans les gares et les trains et 10 millions pour accompagner les communes à investir dans leur sécurité, notamment pour armer les polices municipales. "Je ne veux pas que des communes renoncent à des équipements de protection pour des raisons budgétaires", a expliqué le responsable des Républicains, qui entend faire de la région "un bouclier" pour ses habitants. Enfin, 10 millions d'euros doivent être dégagés pour améliorer la sécurité des sites industriels classés Seveso, qui sont "un gros sujet de préoccupation".
Renforcer la sécurité des sites Seveso
Avec 140 établissements, la future région Auvergne/Rhône-Alpes concentre en effet 13% des sites Seveso de France, soit la plus forte concentration du pays. "Le tragique attentat dans le nord-Isère", qui avait vu un jihadiste tenter enjuin de faire sauter un site de gaz industriels, "montre qu'on ne peut pas prendre à la légère la sécurisation des sites industriels", a déclaré Laurent Wauquiez.
Il a annoncé que des parlementaires de la région allaient déposer une proposition de loi pour permettre aux exploitants de sites Seveso d'accéder aux "fiches S" du ministère de l'Intérieur concernant leur personnel, comme c'est déjà le cas pour les centrales nucléaires. M. Wauquiez souhaite aussi que les industriels Seveso n'aient plus à rendre public leur mode de fonctionnement. "Dans le contexte actuel, c'est de la folie", a-t-il relevé, en demandant également la possibilité pour ces entreprises d'établir un périmètre de sécurité en dehors de leur enceinte.