Davantage que la sécheresse, c'est la température qui fait le plus souffrir les jeunes pousses d'épicéas et autres Norman. Mais un mois avant les fêtes, un producteur de la région lyonnaise se veut rassurant, il y en aura pour tout le monde. Pour ceux qui veulent du "naturel".
Il y aura des sapins de Noël... pour Noêl. On aurait pu croire que la sécheresse, qui a sévi durant de longs mois cet été et jusqu'à il y a peu, allait mettre à plat la production de sapins. On aurait pu croire que l'on allait devoir mettre les chaussons sous les tables et les chaises à défaut d'épineux, il n'en est rien. Mais on peut dire que l'on a eu chaud.
Non ça ne vas pas changer grand chose cette année. Mais ça pourrait évoluer dans les années futures
Nicolas Junique, producteur
Dans sa plantation d'où sortent pas loin de 10 000 sapins chaque année, Nicolas Junique reste confiant. "Non ça ne vas pas changer grand chose cette année. Mais ça pourrait évoluer dans les années futures", explique ce spécialiste. Tous les plants qui arrivent bientôt à maturité, soit entre 7 et 8 ans, devraient échapper au pire. Mais les jeunes plants mis en terre depuis deux à trois ans, pourraient ne pas résister à l'effet conjugué de la sécheresse et du manque d'eau.
Les sapins au rendez-vous cette année mais en 2023, pas sûr
On ne devrait pas trop galérer pour trouver un sapin via les ventes en direct aux associations et aux particuliers, soit sur les marchés ou encore dans les jardineries. Dans ces dernières, les livraisons n'ont pas commencé, elles devraient intervenir la dernière semaine de novembre, explique un vendeur chez Botanic.
L'hiver prochain, si le climat poursuit sur sa courbe de chaleur, cela pourrait devenir plus difficile de trouver épicéas et Norman. Non pas que la production s'effondrerait. Mais plutôt qu'on irait vers une raréfaction progressive, les épineux ne tenant pas à des températures au-delà de 38 °C. Du côté des exploitants, on prend les devants en arrosant plus longtemps les jeunes plants : les trois premières années contre deux jusqu'à cet été. Pas dit non plus que les sapins de grande taille (4 m et plus) soient produits comme aujourd'hui. Leur coût pourrait singulièrement augmenter.
Dans son exploitation, Nicolas Junique a constaté les premiers dégâts de la chaleur sur sa production. 2500 sapins Norman ont viré du vert au rouge, un effet de la chaleur sur cette variété. Plus en accord avec la couleur de la veste du Père Noël.