La Drôme, l'Ardèche, le Rhône et la Haute-Loire vont "basculer" dans le rouge, avait annoncé Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, en visite ce lundi après-midi à Lyon. C'est chose faite depuis 16 heures, avec la réactualisation du bulletin de Météo France. Le rouge : un niveau de vigilance où toute la population doit prendre des précautions pour sa santé, et plus seulement les personnes vulnérables.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est la plus affectée par la vague de chaleur qui traverse la France et la vigilance rouge canicule va être déclenchée dans quatre de nos départements : la Drôme, l'Ardèche, le Rhône et la Haute-Loire. 49 autres départements français restent en vigilance orange.
Cette décision a été prise "compte tenu de la persistance de la vague de chaleur et des températures", a expliqué le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, en visite à Lyon. Cet ultime seuil correspond à la fois à un événement météorologique exceptionnel et à une alerte sanitaire justifiant une mobilisation maximale, avec des risques de surmortalité.
''Au niveau orange, il y a des conseils pour la totalité de la population et une attention portée aux personnes vulnérables; quand on arrive au niveau rouge, c'est toute la population qui doit effectivement faire attention", a précisé M. Béchu évoquant des conséquences "sur toutes les activités de plein air".
Quelles conséquences pratiques ?
Une réunion de crise va se tenir à la préfecture de région à partir de 17 heures afin de définir la réponse à cet épisode caniculaire particulièrement intense et durable. Les autorités préciseront en fin de journée les mesures concrètes mises en place.
Les préfectures peuvent prendre des mesures de limitation ou d’interdiction de grand rassemblement ou de manifestation sportive.Des consignes peuvent être diffusées aux crèches, aux centres de loisirs et aux organismes accueillant des séjours de vacances pour annuler les sorties, les activités sportives et les événements festifs. Certains établissements peuvent même être amenés à fermer si la température dans leurs locaux est trop élevée.
Les fortes chaleurs pourraient aussi entraîner des restrictions de production à la centrale nucléaire du Bugey (Ain). L'activité des centrales, qui utilisent l'eau des rivières pour leur refroidissement avant de la rejeter plus chaude dans le milieu, est en effet encadrée par des seuils d'échauffement et de débit de ces cours d'eau à ne pas dépasser.
Une grosse moitié sud du territoire français transpire sous un dôme de chaleur qui dure depuis jeudi. Selon Météo-France, des records locaux risquent d'être battus mardi notamment dans la vallée du Rhône, avec 40 à 42 degrés prévus, en attendant le pic attendu mercredi.