Piqures en boite de nuit : "c’est du terrorisme !" Thierry Fontaine réagit et demande des sanctions lourdes

TEMOIGNAGE : Depuis quelques mois, les piqueurs se multiplient. Munis de seringues avec ou sans substance, ils s’attaquent aux fêtards. Thierry Fontaine, président de la branche "nuit et discothèque" de l’Umih du Rhône, réagit face au nombre croissant de plaintes.

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Vomissements, perte de connaissance, nausées, vertiges, blackout … Les symptômes des piqûres sauvages sont désormais connus.Après la prolifération en soirée du GHB, la drogue du violeur, les piqûres inquiètent les clients et gérants de boîte de nuit.

« On voit que le phénomène qui est parti d’Angleterre l’été dernier avec plusieurs cas est venu en France. C’était notre peur (…). Dieu merci on est plus dans une psychose et une panique que quelque chose de général. On n’a pas un millier de cas mais entre 100 et 150 cas [ndlr, pour le mois de mai], ce qui est déjà beaucoup. Ca grimpe, ça nous inquiète » insiste Thierry Fontaine, président de la branche "nuit et discothèque » de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) du Rhône. Pour faire face à ce nouveau fléau, les bars et boîtes de nuit renforcent leur service de sécurité.

Avec ou sans substance

Pointe de compas ou autres objets pointus, les « copycats », soit les copieurs, piquent parfois sans injecter de substances pour semer la panique. Après une piqûre, il est conseillé de se rendre à l’hôpital pour réaliser une batterie de tests.

« Aujourd’hui, ces analyses reviennent dans 99% des cas avec aucune administration de substance. C’est pour ça que je parle de jeu très malsain et je pense qu’il faut aller au-delà de tout ça : c’est du terrorisme. Ces gamins ne se rendent pas comptent mais ils terrorisent une partie de la population. Il faut requalifier ça » souligne Thierry Fontaine. 

Des peines encourues 

« Il faut savoir que ces auteurs de fait à qui ça peut sembler très amusant de semer la panique et la psychose, risquent lourd. 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende juste pour le fait d’avoir piqué quelqu’un, même sans administration de substance. On monte jusqu’à 5 ans si on a administré cette substance dans le but d’accomplir une violence ou agression sexuelle. On monte à 7 ans et 100 000 euros d’amende si la victime est mineure ou si ces faits sont commis en bande organisée. Et on monte jusqu’à 10 ans ensuite », détaille le président de la branche "nuit et discothèque » de l'UMIH. 

Pour lui, les sanctions devraient être durcies et un fichier national d'interdiction d'entrée dans un établissement recevant du public (ERP) devrait être voté par les parlementaires pour que les piqueurs soient interdits de certains lieux.

Dans le cadre des élections législatives, il aurait d'ailleurs proposé aux candidats d'échanger à ce sujet. Jusqu'à présent, seuls Pascal Blache (LR) et des députés LREM auraient accepté.

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Thierry Fontaine, invité dans le journal de midi du 04/05/2021 ©FTV

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