Des poissons morts ont été retrouvés par centaines le 27 mai dans un étang à Civrieux-d'Azergues, dans le Rhône. Il pourrait s'agit d'une pollution chimique, selon l'Association de pêche de la vallée d'Azergues. Des analyses sont en cours et la pêche temporairement interdite.
A la suite d'une pollution ayant entraîné la mort de poissons dans un étang de Civrieux-D'Azergues, le 27 mai dernier, la pêche a été provisoirement interdite sur ce plan d'eau. La fédération de pêche du Rhône indique qu'une grande quantité de poisson sont morts suite à cette pollution.
Mortalité piscicole : les poissons de surface épargnés
On ignore pour l'heure l'origine de cette pollution mais des prélèvements ont été effectués dans les eaux de ce petit étang pour tenter d'en savoir plus. De mémoire de garde-pêche, Bojan Petrovic n'avait pas connu un tel phénomène sur le secteur. "Ce sont à 80% des poissons chats qui sont morts," précise le garde-pêche et non des poissons plus recherchés comme la truite.
En fin de semaine, l'association a fait le bilan de cet incident: l'étang a perdu l'équivalent d'une tonne de poissons. Ce qui représente "heureusement" moins d'un quart des poissons de ce plan d’eau relié à la rivière Azergues, précise l'Aappma Chazay et Marcilly. Ce sont essentiellement des poissons-chats, des silures et quelques sandres qui ont été décimés.
Une nouvelle devrait cependant rassurer les adhérents : les espèces épargnées sont les truites, brèmes et carpes. "Ces poissons de surface ou demi surface n’ont pas été touchées à une ou deux exceptions près," indique l'association de pêche. Des propos confirmés par le garde-pêche. "Le pire a été évité même si ce genre de cas est toujours une catastrophe," déplore l'association.
L'origine de la pollution encore inconnue
Les agents de l’Office Français de la Biodiversité ont effectué les premiers constats concernant la qualité de l’eau. Température et oxygène n’en étaient pas la cause, selon Le Progrès. De son côté, l'association évoque une pollution d'origine humaine et pointe du doigt "des produits chimiques lourds déversés dans le plan d’eau". Elle indique toutefois que la rivière Azergues n'est pas touchée.
En attendant d'en savoir plus, le plan d'eau a été placé sous surveillance et la pêche a été interdite pour une semaine sur cet étang, "le temps d'une filtration totale".La Fédération de Pêche du Rhône et de la Métropole de Lyon, qui coordonne et accompagne les actions de la trentaine d'Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) du département, avait lancé l'alerte.
Le saviez-vous ? Dans le Rhône, ces AAPMA surveillent 864 kilomètres de cours d’eau de 1ère catégorie piscicole, 171 kilomètres de cours d’eau de 2ème catégorie piscicole et 570 hectares de plans d’eau. Parmi leurs missions figurent la protection des milieux aquatiques et du patrimoine piscicole, la lutte contre la pollution et la destruction des zones essentielles à la vie du poisson.