Le siège de la chambre régionale d'agriculture pour notre nouvelle grande région devrait être prochainement installé à Lyon, pouvait-on lire, dans les colonnes de nos confrères du journal La Montagne. Un "compromis" destiné à répartir les pôles de décision en matière agricole
"On s'est mis d'accord sur une présidence et sur le lieu du siège, à Lyon", déclare l'actuel président de la chambre régionale
d'Auvergne, Gilbert Guignand. "On travaillera sur les deux sites. La chambre régionale de Clermont-Ferrand ne va pas déménager
à Lyon !", a-t-il poursuivi, précisant que les questions liées à l'élevage pourraient être "concentrées en Auvergne".
Fin novembre, en réponse à des inquiétudes de l'actuel président de la région Auvergne, le socialiste René Souchon, le gouvernement l'avait assuré de sa volonté d'installer, "dans la durée", le siège de la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DRAAF) dans la capitale auvergnate, "en y confortant des compétences clés et en consolidant ses effectifs".
L'installation à Lyon du siège de la nouvelle chambre régionale n'est donc "pas un coup de force mais un compromis avec une certaine logique. Beaucoup de services, les grands décideurs, une partie de la DRAAF seront tous à Lyon. Il n'y aura pas de déséquilibre entre l'Auvergne et Rhône-Alpes. Le siège social, ce n'est pas capital. Les réunions auront lieu à Saint-Étienne ou à la Tour-de-Salvagny par exemple", a insisté M. Guignand.
C'est d'ailleurs à Saint-Etienne, ce jeudi 17 décembre, que se tient la session d'installation de cette nouvelle chambre, au cours de laquelle 102 élus voteront pour entériner son président et son siège. La présidence devrait revenir à M. Guignand et la première
vice-présidence à son homologue rhônalpin, Jean-Luc Flaugère.
Ces décisions devront ensuite être avalisées par le préfet de la grande région, Michel Delpuech. "Dans la loi, la DRAAF et la chambre régionale d'agriculture doivent se trouver dans un même lieu mais celle-ci a la possibilité de faire une proposition au préfet et, en définitive,
de décider de son propre sort", a-t-on souligné en préfecture, à Lyon.