Les infirmières et infirmiers des urgences de l'hôpital de Gleizé, dans le Rhône n'en peuvent plus. Le personnel a décidé de rejoindre le mouvement national, pour une durée illimitée. Elles dénoncent des conditions de travail inhumaines et des conditions d'accueil des patients indignes.

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Depuis 8 heures du matin, Virginie et ses collègues, infirmiers ou infirmières des urgences générales et des urgences pédiatriques sont installés devant les portes des urgences de l'hôpital de Gleizé dans le Rhône, pas très loin de Villefranche. Ils ont passé la journée à attendre que leur direction daigne les recevoir et entendre leurs revendications. "Nous avons toujours soutenu le mouvement national. Nos revendications sont les mêmes : plus de moyens et plus de reconnaissances" précise Virginie au nom du collectif. "Et aujourd'hui nous sons décidé de nous lancer car nous sommes suffisamment nombreux pour être entendus".
 


Virginie comme ses collègues souffrent d'un criant manque de conditions de travail, "il manque des lits, on met des malades dans les couloirs, on n'est pas assez pour gérer les deux services d'urgence, on subit énormément d'agressivité physique et verbale, et la liste est longue". Le collectif a bien demandé à être reçu aujourd'hui mais la direction ne le recevra que demain, ce qui ne manque pas d'agacer Virginie. "On se sent méprisés, la direction ne cesse de dire que tout va bien dans notre établissement. Elle nous dit qu'à partir du moment où il y a entre 4 heures et 8 heures d'attente c'est que tout va bien. Mais pas du tout! Ce n'est pas normal du tout".

Virginie a 35 ans et 11 ans de métier, "on est comme à l'usine, on ne prend même plus le temps d'écouter les gens en souffrance". Si le ras-le-bol de Virginie et ses collègues est à l'image du ras-le-bol général des urgences en général, Virginie va plus loin et demande la reconnaissance de leur statut. "Oui je suis infirmière urgentiste et je souhaite être reconnue comme telle. Et puis, le personnel des urgences n'est pas le seul à souffrir, je peux vous dire qu'ici tous les services de l'hôpital souffre."
"Les brancardiers manquent, de nuit comme de jour car il faut bien se dire qu'il y a autant d'activité de nuit comme de jour". C'est pour cette raison qu'aujourd'hui Virginie ne fait plus de nuit "je n'en peux plus. Il y en a assez d'être la solution à tout. Ce n'est plus possible.

Virginie comme ses collègues attendent patiemment et de pied ferme le rendez-vous avec la direction de l'hôpital ce vendredi 5 juillet à midi. En attendant le piquet de grève reste à sa place et les grévistes déterminés.
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