Rhône : Protocole sanitaire renforcé dans les salles de spectacles, les professionnels échappent pour le moment à la fermeture de leurs établissements

Le monde de la culture redoutait les annonces de Jean Castex. Les professionnels du spectacle s'attendaient à la fermeture administrative de leur établissement, ils sont rassurés mais ne comprennent pas toutes les mesures édictées par l'exécutif.

Interdiction de boire ou manger dans les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs et une jauge réduite à 2000 personnes pour les salles de spectacles. Les annonces de Jean Castex pour contrer la contagiosité du variant omicron mettent à mal les café concerts et café théâtres.

Les boissons, les tapas et autres mets représentent une part considérable des recettes de ces établissements.

Au "Complexe du rire", un café théâtre lyonnais situé dans les pentes de la croix rousse, les spectateurs viennent avant le lever du rideau pour savourer tapas et cocktails, une activité qui représente 40% du chiffre d'affaire.

Outre le manque-à-gagner, François Mayet, le co-gérant des lieux souligne un autre aspect négatif induit par ces mesures. 

"On a beaucoup de jeunes qui travaillent ici, en restauration, qui comptent sur ce travail pour payer leur loyer et c’est vrai que ça va être compliqué."

Côté public, les avis sont partagés; Corinne, comme l'ensemble du public est attablée, preuve qu'elle ne vient pas seulement pour le spectacle : "C’est un peu dommage, ça casse un peu l'ambiance, on profite moins."

Quelques tables plus loin, Laurence accepte mieux la décision du gouvernement: "Je trouve que l’essentiel, c’est que les cinémas et les lieux de culture soient encore ouvert, c’est la priorité."

Les lieux culturels avaient rouvert progressivement à partir de mai dernier.

A quelques rues de là, le "Repaire de la comédie", un autre café théâtre des pentes où l'activité a bien repris depuis la rentrée de septembre. 

Kadour Dorgham est metteur en scène et gérant du théâtre, il déplore qu'une nouvelle fois la scène soit impactée par la pandémie.

" Septembre ça a bien démarré, on a perdu à peu près 25 % de fidèles, qui ne venaient pas tout simplement. Les "fidèles-fidèles", eux, venaient, nous soutenaient nous encourageaient. Au mois d’octobre, ça a repris encore un petit peu avec les vacances, on avait eu des spectacles pour enfants qui marchaient très bien. Et mi-novembre à partir du moment où on a commencé à annoncer la cinquième vague… Pfff .... "

Sa phrase se termine avec un geste qui dit toute la dégringolade subie.

Cependant les spectacles ont été maintenus. L'absence de couvre-feu pour la nuit du 31 est à ajouter dans la colonne des points positifs pour les professionnels du spectacle, histoire de terminer cette année en dents de scie sur un sourire.

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