Selon le baromètre de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), 55 % des appels au 115 n’ont pas abouti en juillet. Dans le Rhône, le taux d’attribution des hébergements d’urgence est inférieur à 20 %.
Le Rhône fait partie des mauvais élèves en terme d’hébergement d’urgence en juillet. Selon, le dernier baromètre de la Fnars (Fédération nationale des associations de réinsertion sociale) le taux d’attribution d’hébergements suite à un appel au 115 est inférieur à 20 %.
Même constat dans huit des quarante départements étudiés dont l’Isère et la Gironde.
"Dès 10H00 du matin, il n'y a plus de place pour les sans-abris" dans ces départements, souligne Florent Gueguen, le directeur général de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).
Inefficacité record
Le numéro d'urgence des SDF a atteint une inefficacité record en juillet alors que de nombreuses structures d'hébergement sont fermées, selon un baromètre de la Fnars. Quelque 55% des appels au 115 n'ont jamais abouti.
Sur les 21.506 personnes ayant contacté le 115 en juillet, un chiffre en hausse de 2,4% par rapport au même mois l'an dernier, 11.908 "n'ont jamais été hébergées", soit 55% du total, affirme l'étude.
Ce taux correspond à une hausse de 5% sur un an et à un "quasi doublement par rapport à la moyenne hivernale".
Les 18-24 ans particulièrement touchés
"Il n'y a plus de place nulle part", insiste Florent Gueguen. En été, la question du logement des sans-abris ne suscite qu'"indifférence" alors que la mortalité chez les grands précaires est "aussi importante l'été que l'hiver", peste-t-il.
En fermant au printemps des structures d'hébergement ouvertes l'hiver, quand le froid est mordant, les pouvoirs publics remettent de fait une partie des précaires sur les trottoirs, "comme si les sans-abris étaient moins importants en été", note-t-il.
Parmi les demandeurs, Florent Gueguen constate une hausse de 6% en un an du nombre des 18-24 ans, qui n'ont pas accès à des prestations sociales telles que le RSA et sont victimes de "la crise du logement". "On a là une vraie bombe sociale", affirme-t-il.