Une inspectrice du permis de conduire du centre d'examen de Saint-Priest a été agressée verbalement par un candidat ce jeudi 4 mai au matin. Elle s’apprête à déposer plainte pour outrage.
C’est la troisième agression en seulement une semaine et demie. En plein examen, une inspectrice du permis de conduire du centre de Saint-Priest a été agressée verbalement par un candidat.
“C’était un examen comme tous les autres. Au cours de celui-ci, le candidat a franchi une intersection alors qu’il n’était pas prioritaire. L’inspectrice est intervenue pour stopper le véhicule et éviter la collision avec celui qui venait en face. Le candidat n’a pas supporté et l’a violemment insultée”, raconte Maxime Bourgeois, collègue et délégué régional du syndicat SANERR (Syndicat autonome national des experts de l'éducation routière & de la sécurité routière). Assis sur la banquette arrière, le formateur a tenté de calmer le candidat et lui a finalement demandé de descendre du véhicule.
Conséquence, tous les examens de la journée ont été annulés ce jeudi 4 mai 2023. Une manière pour les inspecteurs de manifester leur exaspération face à la répétition de ces agressions. Les prochains examens devraient aussi être perturbés, car l’inspectrice ne fera plus passer d’examens dans les jours à venir. “Elle va être arrêtée, elle est vraiment choquée”, confie son collègue. L'inspectrice va déposer plainte pour outrage.
3 agressions en une semaine et demie
Une autre inspectrice avait, elle aussi, été victime d’insultes et de menaces lors d’un examen lundi 24 avril dernier. “Face à quelqu’un qui vous menace de vous égorger, on n’en sort jamais indemne. C’est un comportement inacceptable et inexcusable”, assure son collègue Maxime Bourgeois.
Le lendemain, c’est à son tour d’être la cible d’injures et de menaces. Un candidat recalé au permis de conduire est revenu au centre d’examen pour le menacer de mort. La cinquième agression en douze ans de métier.
“Il fut un temps dans les années 2010 où on avait une, voire deux agressions par an dans le Rhône. Pour 2022, on en compte six ”, déplore le délégué syndical.
Depuis, le climat de travail a, lui aussi, évolué. Certains inspecteurs assurent être davantage à l'affût en fonction des candidats ou encore privilégier les briefings hors de la voiture. La méfiance est désormais dans tous les esprits.