Le carillon de l’église Saint-Pierre de Vaise, à Lyon, est passé de 12 à 15 cloches. Ces possibilités de jeu sont beaucoup plus vastes. Il a gagné un do dièse, un mi et un fa. Le projet a été lancé par des habitants du quartier, passionnés d’histoire, et rendu possible grâce au budget participatif de la ville de Lyon.
Saviez-vous que le carillon de l’église Saint-Pierre de Vaise, à Lyon, a gagné en luminosité. On ne vous parle pas ici d'illuminations, ça, on le laisse à la fête des lumières en décembre. On parle ici de trois petites cloches, (30 kilos tout de même) tout nouvellement installées, qui offrent un registre plus large à l'installation.
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"Nous manquions de cloches aiguës pour éclaircir l'instrument, ce qui permet de jouer des morceaux de musique en plus grand nombre et plus adaptés" explique Jean-Bernard Lemoine, ancien carillonneur de Lyon. Après 10 ans de tergiversation, le carillon a gagné un do dièse, un mi et un fa (milieu d'un clavier de piano), augmentant la gamme chromatique à plus d’une octave. Elles ont été fondues en Haute-Savoie. Un alliage d’étain et de cuivre, chauffé à 1200 degrés.
Ce fut un grand moment de bonheur. Je les attendais depuis longtemps. Ces trois cloches apportent beaucoup au carillon. L'ensemble est plus cohérent et sert mieux la musique.
Jean-Bernard Lemoine,Ancien carillonneur de Lyon
Éliott Housieaux, 14 ans, a fait le déplacement depuis Saint-Amand-les-Eaux, près de Lille. Il a joué pour l'inauguration officielle le week-end dernier. Un délice pour ce "mordu du carillon" comme il se décrit lui-même. Petit, il entendait les carillons près de chez lui et n'a jamais lâché l'affaire. Ses parents l'ont inscrit à des cours dès l'école primaire.
Les trois nouvelles cloches porteront les prénoms d'Elise Rivet et Marie-Madeleine Fourcade, Lucie Aubrac et Julie-Victoire Daubié, Adélaïde Perrin et Eugénie Brazier.
Les 12 autres cloches plus graves et médium pèsent plus de deux tonnes. Elles datent de 1950.