Villeurbanne : des policiers de la BAC en garde à vue pour "faux en écriture" et violences

4 policiers de la brigade anti-criminalité de Lyon ont été placés en garde à vue à Villeurbanne par la Police des polices pour "faux en écriture". On leur reproche d'avoir manipulé la procédure pour justifier une opération musclée. Deux d'entre eux sont  poursuivis pour violences.     

Quatre agents de la Brigade anti-criminalité de Lyon ont été placés en garde à vue aujourd'hui par l'Inspection Générale de la Police nationale à Villeurbanne pour une rude intervention, remontant au mois de mai, quai Augagneur à Lyon  . Le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire préliminaire pour "faux et usage de faux" et pour violences concernant deux d'entre eux. 

Les policiers sont accusés d'avoir falsifié la procédure après cette opération musclée. Deux d'entre eux sont aussi suspectés d'avoir porté des coups de poing et des gifles à cette occasion. Ils avaient été dépêchés sur place à 4h30 du matin pour intercepter plusieurs individus en train de jouer avec un engin de travaux publics sur les berges du Rhône à Lyon. L'intervention avait dès lors dégénéré. Mais la comparaison de la version donnée par les fauteurs de troubles avec celle des policiers a fait apparaître de troublantes discordances. Les policiers ont en effet établi sur procès verbal qu'ils étaient intervenus pour se défendre d'un groupe hostile d'une quinzaine de personnes. Version mise à mal par le visionnage ultérieur des bandes de video-surveillance .

La police des polices s'interroge donc sur la version initiale donnée par la patrouille de nuit. Les policiers contestent avoir commis la moindre infraction.Ils font état de violences qu'ils auraient eux-mêmes subies lors de cette arrestation. Leur agresseur a été jugé en comparution immédiate et condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis .L'affaire est aujourd'hui en appel.

L'inspection de la police dispose de 48 heures pour déterminer très exactement ce qui s'est passé. De source judiciaire, on indique que la culpabilité des policiers n'est pour l'heure pas établie. Quoi qu'il en soit, comme dans toute autre procédure, la présomption d'innocence s'applique ici comme ailleurs.

  

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