Le risque d'avalanches est important ce lundi 29 décembre dans tous les massifs des Alpes du nord. Il varie de trois à quatre sur une échelle qui compte cinq niveaux, en raison des forts vents en altitude qui ont accompagné les récentes chutes de neige.
Les skieurs présents dans les domaines sont invités à consulter les consignes de sécurité établies par les services de sécurité des pistes.
En Savoie, risque "marqué" à "fort"
Selon le bulletin proposé ce lundi matin par Météo France, les massifs du Beaufortain, de Haute-Tarentaise, Maurienne, Haute-Maurienne et Vanoise sont en risque "marqué" voire "fort" au-delà de 2.200m. Le hors-piste est donc à proscrire.Le vent qui a soufflé fort en haute montagne a formé des accumulations dans les pentes. Des avalanches naturelles de surface ou de fond, de neige poudreuse, ou de plaque friable ou dure, ont déjà été observées. Le risque accidentel reste donc important, surtout en haute montagne où l'adhérence à la sous-couche dure ou sans cohésion reste précaire. Dans de nombreuses pentes, le passage d'un seul skieur peut suffire à déclencher une avalanche parfois assez grosse de plaque plus ou moins friable. De plus, le soleil généreux va favoriser une purge naturelle, à toutes altitudes bien exposées.
En Haute-Savoie, risque "marqué"
Sur les massifs du Chablais, des Aravis et du Mont-Blanc, le manteau neigeux est aussi "piégeux", particulièrement au-dessus de 1.800m. Les deux types de risques sont:- des plaques à vent pouvant céder au passage d'un skieur
- plaques friables au-delà de 2.000m. La neige récente repose sur une vieille sous-couche sans cohésion.
Reportage Serge Worreth et Christian Mathieu
Intervenant : Joël Collomb Paton, Responsable de la sécurité à Balme
En Isère, risque "limité" à "marqué"
Sur Belledonne, Grandes Rousses et Oisans, le risque est "marqué" (3 sur 5). Le risque de déclencher une avalanche à ski a nettement augmenté au-dessus de 2.500m. Sous la neige fraîche, les sous-couches sont très souvent fragiles, elles peuvent faciliter un plus gros départ de plaque. Le vent qui continue de souffler fort, compacte la neige et localise les risques d'avalanche mais attention diverses orientations sont concernées surtout en haute montagne.Selon Dominique Létang, directeur de l'ANENA, l'Association Nationale d'Etude de la Neige et des Avalanches, c'est vraiment le travail du vent qui est à redouter: "Dans 90% des cas, les départs d'avalanches seront liés aux plaques à vent".
Extrait 19/20 - France 3 Alpes
Dominique Létang, Directeur Association Nationale Etude de la Neige et des Avalanches