VIDEO. Avec le risque très marqué cet hiver dans les massifs Alpins et la fermeture des remontées mécaniques qui incite les skieurs à sortir des sentiers battus, les stations misent particulièrement sur la prévention menée par des professionnels de la montagne, comme à Chamrousse
Chaque hiver, les stations des massifs alpins mettent l'accent sur la sécurité en montagne, mais cette année tout particulièrement, en raison des fortes chutes de neige, et de la fermeture des remontées mécaniques pour cause de Covid-19.
Les fidèles du ski alpin, qui sont tout de même venus malgré les restrictions sanitaires, ne sont pas les mieux rôdés à l'utilisation du matériel de sécurité et de secours en condition d'avalanche.
Ce week-end, la Fédération française des clubs alpins et de montagne de l'Isère (FFCAM) organisait une demi-journée de sensibilisation aux risques d'avalanche. Une opération gratuite et ouverte à tous ce dimanche 10 janvier, encadrée par des professionnels de la montagne au Col-de-Porte et à Chamrousse.
Les ateliers complets
Des ateliers qui ont affiché complet. Certains skieurs ont appris à utiliser le fameux DVA, détecteur de victime d'avalanche pour la première fois.
Détecteur, pelle, sonde, cette initiation complète est destinée à familiariser tous les pratiquants à l'usage du matériel de secours, et aux précautions de sécurité de base, comme celle de consulter attentivement les alertes de météo-France ou de Romma.
"Que l'on soit en ski de randonnée, ou en raquettes, ce n'est pas quand le pire survient et que le copain est englouti sous la neige qu'on apprend d'un coup à s'en servir. Il faut y être préparé, cela peut être une histoire de minutes, de vie et de mort" souligne Guillaume Bonton, bénévole de l'atelier DVA.
Le manteau neigeux est instable et le risque marqué, d'autant que les remontées mécaniques sont fermées, et que le domaine n'est pas entretenu comme les autres années.
"Il faut être particulièrement vigilant, bien préparer sa sortie, d'autant que certains domaines skiables ont été fermés par arrêté" rappelle François Nicard, secouriste Maître-chien du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM).