C'est vers 7 heures ce lundi 17 décembre que les forces de l'ordre ont fait irruption dans un camp situé face à la MC2 de Grenoble. Une cinquantaine de personnes avaient trouvé refuge dans ce 'village' improvisé.
Après le camp de La Tronche en octobre, celui de Saint-Martin-le-Vinoux en novembre, la préfecture de l'Isère a ordonné le démantèlement d'un des camps de Roms de Grenoble. 37 Roms de Roumanie - dont 16 enfants - et une quinzaine de Roms ayant un passeport hongrois, vivaient depuis plusieurs semaines dans un hangar et quelques caravanes vétustes à l'extérieur.
Le CCAS de Grenoble a été chargé du relogement et de l'organisation de la scolarisation des enfants qui vont déjà à l'école. En attendant de trouver des solutions, les habitants du hangar ont été emmenés au centre d'accueil intercommunal, derrière la gare. Par la suite, ils ont trouvé refuge dans des 'Algeco' avec douche et eau courante à La Tronche et au Rondeau, ce que dénonce le collectif de la Patate Chaude parlant "de conditions guère meilleures d’un point de vue matériel, et pires d’un point de vue humain".
La Ville de Grenoble qui affirme avoir préparé cette opération "en lien étroit entre les services de l'Etat", précise que "ce site et ses abords feront l'objet dans les prochaines heures d'une opération de remise en état avant que ce bâtiment ne soit aménagé en lieu de stockage de matériel municipal".
Sur l'ensemble des personnes délogées, un seul ressortissant serait sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, il aurait été transféré vers un centre de rétention.