Rosetta. Philae atterrit, Grenoble applaudit

L'aventure de Philae, le robot largué par la sonde Rosetta sur une comète, a tenu Grenoble en haleine, ce mercredi 12 novembre. Les chercheurs de l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique se sont d'abord rongés les ongles en attendant cet atterrissage. Puis, le public a fait de même en mairie.

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Ce n'est pas rien. Pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité, un petit robot, Philae, a été posé à la surface d'une comète. C'est le couronnement d'une aventure spatiale européenne entamée il y a vingt ans.

Une douzaine d'ingénieurs et de scientifiques de Grenoble participe à cette mission. Ils ont équipé le robot d'outils pour lui permettre d'observer la comète sous toutes les coutures. Encore fallait-il que le robot tombe sur ses pattes après une chute libre de plus de sept heures. L'attente fut angoissante. Le signal confirmant l'atterrissage est arrivé sur Terre à 17h03. A cette heure, en mairie de Grenoble, le direct vidéo de l'Agence Spatiale Européenne était retransmis et le public a pu vivre la prouesse technique qui se jouait à plus de 500 millions de km de la terre.

Réactions en mairie de Grenoble


Philae s'est posé à la vitesse d'un marcheur (3,5 km/h)... mais sur une comète qui file à 18 km/seconde. Pendant sa longue descente, Philae n'est pas resté désoeuvré : il a d'abord pris des images de sa fidèle complice, Rosetta, qui l'a transporté pendant plus de dix ans de voyage interplanétaire. Il a aussi pris des images à l'arrivée, du site d'atterrissage sur la comète.


C'est surtout les 60 heures qui viennent, pendant lesquelles Philae va fonctionner sur sa pile, qui vont être décisives pour la science. Car outre l'exploit technique, Philae a la mission de trouver sur le noyau de la comète le graal des astrophysiciens: des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre, les comètes étant les objets les plus primitifs du système solaire.

Interview - Extrait 19/20
Intervenant : Bernard Schmitt, Directeur de recherche Université Joseph Fourier

"On s'est fixé comme objectif que dans les 60 heures, chaque instrument puisse travailler au moins une fois au maximum de ses possibilités", a déclaré Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique de l'atterrisseur. Après, la ressource en énergie de Philae sera plus aléatoire: il devra compter sur un système secondaire de batterie, rechargeable par de petits panneaux solaires.

Si tout va bien, il doit fonctionner jusqu'en mars. 

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