Des bénévoles se sont réunis au centre de vacances de Saint-Beauzire (Haute-Loire), mardi 17 novembre. Ils réaffirment leur détermination dans le soutien des réfugiés, afghans, soudanais et syriens arrivés le 10 novembre dernier et veulent éviter tout amalgame après les attentats de Paris.
Une quinzaine de bénévoles s’est réunie au centre Léo-Lagrange de Saint-Beauzire (Haute-Loire) mardi 17 novembre. Pour eux, pas question d’abandonner les 42 réfugiés venus d’Afghanistan, du Soudan ou de la Syrie. Ces derniers sont arrivés le 10 novembre dernier, trois jours avant les attentats de Paris.
Depuis la découverte d’un passeport syrien sur les lieux des explosions au Stade de France, des voix se sont élevées contre l’accueil de migrants dans l’hexagone. Mais les bénévoles qui se sont spontanément engagés à Saint-Beauzire s’opposent à ces stigmatisations et ces amalgames.
Il ne faut pas d’amalgame. Les gens ne sont pas tous pareil. C’est triste d’entendre ça chez nous. Je ne peux pas supporter ça. » Béatrice Coste (bénévole et présidente de l’association Sinabo).
Pour d’autres bénévoles, il faut prendre en compte que des attaques comme celles que Paris a subi vendredi 13 novembre, c’est le quotidien de ces réfugier. « C’est terrible ce qu’il s’est passé à Paris mais c’est le quotidien de ces réfugiés. On ne peut pas demeurer insensible à ça », confie Yolande Chapuis, une bénévole qui va notamment donner des cours de français. Une situation difficile que veulent fuir ces réfugiés comme le précise André Pirin : « Je considère que la plupart des personnes qui sont ici sont des gens qui fuient certainement des situations comme celles qu’on a pu connaître et qui se sont produites à Paris. »
Le directeur du centre Léo-Lagrange a été surpris que ces personnes viennent le rencontrer sans qu’il ne lance d’appel. Il espère maintenant que cet engagement sera rejoint par d’autres bénévoles aussi déterminés pour lutter contre les amalgames.