Quelle étonnante histoire que celle vécue par les chercheurs et les personnels de deux laboratoires de l'Université de Savoie. Lundi 1er septembre, alors qu'ils comptaient aménager dans un nouveau bâtiment au Bourget-du-Lac, ils ont été refoulés par le CEA avec qui ils devaient partager les lieux.
Avant d'en venir à l'épisode rocambolesque des chercheurs qui se retrouvent SDF, il faut un peu rappeler l'histoire du bâtiment Hélios, où ils auraient dû s'installer ce mardi. Depuis plusieurs années, l'idée de regrouper toutes les activités liées au solaire sur le site du Bourget-du-Lac fait son chemin. Au milieu des années 2000, le Conseil général de la Savoie a ainsi décidé de construire un bâtiment, d'un coût de 15 millions d'euros, mis à la disposition des partenaires de l'INES, l'Institut national de l'énergie solaire. 5 millions ont ensuite été debloqués par les pouvoirs publics pour y ajouter deux laboratoires de l'Université.
L'exploitation du bâtiment Hélios a été confiée au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives). Le bâtiment a été livré il y a presque un an et demi maintenant et le CEA interdit aujourd'hui à l’Université de pénétrer dans la partie qui lui revient.
Reportage Anne Hédiard et Vincent Habran
Les laboratoires restent dans les cartons
Il n'en fut rien. L'entrée dans le bâtiment n'a pas été autorisée par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, provoquant la déception des personnels et l’incompréhension du Président qui s’est exprimé en fin de matinée.
Et le président de se questionne: "Pourquoi le Conseil général de la Savoie ne fait-il pas honorer la convention signée en 2009 avec les représentants de l’État? Pourquoi ne pas faciliter le rapprochement des forces de recherche dans le domaine du solaire sur le site de Savoie Technolac, au risque de remettre en cause une collaboration prometteuse?"