Ce vendredi 3 janvier, les salariés de Loomis poursuivent leur mouvement. Ils n’ont toujours pas rencontré la direction. Dans certaines stations de ski, l’argent commence à manquer.
Malgré la pluie, les salariés de Loomis France campent toujours devant le siège savoyard de Chambéry. Ils réclament une prime de 2000 euros pour le surcroît d’activité lié aux stations de ski en hiver, des tenues adaptées au froid, des places de parking devant leur bureau et le respect des règles de sécurité. Des revendications que n’entend pas la direction. A la veille de Noël, celle-ci a fait savoir, par voie de presse, qu’elle n’avait pas l’intention de considérer les demandes des salariés, avant de verser une prime de 1000 euros aux convoyeurs venus d'autres régions pour assurer le travail en Savoie
Plus d'argent dans certains distributeurs
Malgré cette fin de non recevoir, les salariés savoyards poursuivent leur mouvement et n’alimentent plus les distributeurs du département. En Savoie, 80% du marché bancaire utilise les services de cette société. Du coup, dans certaines stations de ski, très fréquentées en ce moment, des distributeurs sont à court de liquidités. France Bleu Pays-de-Savoie relatait ce matin le cas du distributeur Crédit Agricole de la station de Saint-François-Longchamp. Jeudi, il a été réapprovisionné après deux jours sans billets. Un manque d’argent qui gêne surtout les touristes étrangers qui ne peuvent pas payer par chèque. En ville, où les retraits sont moins importants, la grève des convoyeurs n’a pas encore d’impact.
Samedi 4 janvier, les salariés devraient rencontrer la maire de Chambéry, Bernadette Laclais. Ils souhaitent que leur requête remonte jusqu’aux ministères et ont prévu de poursuivre la grève jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Si le 10 janvier aucun accord n’est trouvé avec la direction, ils se déplaceront à l’agence de Grenoble pour manifester.