Avec la fermeture du tunnel du Mont-Blanc depuis ce lundi 16 octobre et pour une durée de neuf semaines, le trafic se reporte sur son homologue savoyard, le tunnel du Fréjus. Le nombre de poids-lourds y augmente progressivement, entraînant de premiers embouteillages.
Aux barrières de péage, la circulation semble ordinaire pour rejoindre l'Italie en ce mardi 17 octobre. Dans la voie réservée aux poids lourds, la file d'attente augmente petit à petit. En raison de la fermeture totale du tunnel du Mont-Blanc depuis le 16 octobre et pour une durée de neuf semaines, une grande partie du trafic se reporte en Savoie au niveau du Fréjus.
Quelques embouteillages mais un trafic plutôt fluide
Les usagers de la route en étaient presque surpris à leur arrivée au péage. Après avoir rencontré quelques minutes d'embouteillages dans la montée, la traversée de la frontière s'est avérée plutôt aisée et rapide.
"On a un peu plus de monde sur la montée mais cela est encore gérable. Je n'ai pris que 10 minutes-un quart d'heure de retard" raconte Geoffroy, un chauffeur-routier habitué de cet itinéraire pour rejoindre l'Italie.
"Il n'y a que 15 minutes de bouchons donc ça va. Cela aurait pu être pire. [...] Je verrais quand j'arrive à Milan, combien de temps j'aurais perdu. Mais pour l'instant, cela reste supportable", explique un autre camionneur.
Avec les travaux de rénovation de l'ouvrage du Mont-Blanc prévus de longue date, la société d'exploitation du tunnel du Fréjus a pris l'option d'anticiper afin de limiter l'attente. "On s'était préparé en augmentant nos effectifs du point de vue des agents de sécurité. On a également augmenté le nombre de voies de péage ouvertes pour absorber le trafic" explique son directeur général, Jean-Marc Couvert.
A l'intérieur du tunnel du Fréjus, les conditions de circulation sont inchangées : "Une vitesse maximale de 70 km/h et un cadencement de 150 mètres à l'entrée entre chaque véhicule pour garantir la sécurité".
Une augmentation progressive du trafic
Ce lundi 16 octobre, première journée de fermeture du tunnel du Mont-Blanc, le péage a enregistré une nette évolution par rapport à la semaine précédente. "Hier, on a eu une augmentation de 40 % par rapport au lundi d'avant avec 3 900 poids lourds contre 2 700 le 9 octobre", indique Jean-Marc Couvert. Une évolution conséquente mais qui, pour l'heure, ne se fait pas trop ressentir sur le trafic.
Pour autant, la société d'exploitation du Fréjus se prépare à affronter un accroissement du flux les prochaines semaines. "Il faut attendre un peu pour que les choses se stabilisent. L'expérience de l'an dernier avec les trois semaines de fermeture du Mont-Blanc avait révélé une augmentation moyenne du trafic de poids lourds de 95 % sur une semaine", explique le directeur général.
Certains transporteurs redoutent cette densification du trafic notamment pour des raisons financières. "Le détour nous demande déjà une heure de plus. Et il n'y a pas moyen de faire répercuter le coût de cette heure aux clients. On perd donc des sous !" s'inquiète un chauffeur routier.
Lors des journées les plus chargées, la société prévoit près de 7 000 poids lourds contre 2 500 en moyenne. Des embouteillages qui devraient se poursuivre jusqu'au 18 décembre, date prévue de la réouverture du tunnel du Mont-Blanc.