Des salariés de FerroPem, le groupe minier qui menace de fermer son usine de La Léchère en Savoie, ont interrompu une réunion des dirigeants du groupe à Chambéry jeudi 10 février. Ils dénoncent un passage en force de l'entreprise sur le Plan de sauvegarde pour l'emploi.
C'est une information qui les a mis dans une colère noire. Jeudi 10 février, les salariés de Ferropem, le groupe minier spécialisé dans le silicium, ont appris que leur direction tenait une réunion au centre des congrès du manège à Chambéry. Selon des syndicalistes, les dirigeants ont acté la fin des négociations du Plan de sauvegarde pour l'emploi (PSE) pour le site industriel de La Léchère en Tarentaise, menacé de fermeture et à l'arrêt depuis un an.
"C'est un mépris total de la direction envers les salariés. Les négociations pour le PSE devaient se terminer le 24 mars, et là ils nous disent qu'elles se terminent dans trois jours. Ils veulent faire passer un accord unilatéral. On a demandé un accès à des documents financiers, mais ils font de la rétention d'informations", gronde Roger Roelandts, délégué Force ouvrière chez FerroPem. Selon lui, en agissant ainsi, la direction "veut mettre ce qu'elle veut dans le PSE et on va avoir le minimum prévu par la convention".
"Les négociations pour le PSE devaient se terminer le 24 mars, et là ils nous disent qu'elles se terminent dans trois jours"
Roger Roelandts, délégué syndical FO
Mis au courant dans la matinée de cette réunion, les salariés de FerroPem ont pénétré dans la salle de réunion pour interroger leurs dirigeants. Roger Roelandts annonce que les syndicats vont se mobiliser pour dénoncer la façon de faire du groupe.
Depuis mars 2021, les quelque 200 employés du site Ferropem de La Léchère, en Savoie, sont mobilisés dans un bras de fer avec leur direction. Le groupe Ferroglobe, maison-mère de Ferropem, refuse de céder le site savoyard ou de redémarrer l'activité, selon des sources syndicales interrogées mardi 8 février après une assemblée générale du personnel. Le site de Clavaux, en Isère, un temps menacé par un PSE, a lui été sauvé.
