Dans un courrier adressé par le ministre délégué aux Transports à la députée socialiste Bernadette Laclais, l'abandon du projet de contournement autoroutier de l'agglomération de Chambéry est confirmé.
Frédéric Cuvillier annonce donc l'abandon définitif du projet de contournement de Chambéry. Il a même demandé au Préfet de la Savoie "de ne plus maintenir les mesures de sauvegarde en matière d'urbanisme sur le secteur concerné." C'est ce que l'on apprend dans un courrier adressé à l'ancienne maire de Chambéry qui dit se féliciter de cet abandon. Elle assure d'ailleurs "la promotion" de cette décision en multipliant les envois à la presse.
Pourtant, en mai 2007, le projet avait été déclaré d'intérêt général. Les terrains étaient donc "bloqués" entre La Motte-Servolex et Saint-Baldoph, en passant par Saint-Sulpice, Cognin, Vimines, Saint-Cassin, Jacob-Bellecombette, Montagnole, Barberaz et La Ravoire. Le dernier tracé retenu passant par l'ouest de l'agglo (en orange sur notre carte).
Au début des années 2000, le Conseil Général avait fait le forcing pour que ce projet sorte de terre, on parlait même d'une réalisation avant 2020. En cause, l'engorgement de l'actuelle Voie Rapide Urbaine notamment.
Un temps estimé à 600 millions d'euros puis 1 milliard, suivant les variantes du tracé, ce projet tombe donc aux oubliettes à un moment où les grosses infrastructures n'ont plus la cote, l'heure étant aux économies.
Sur son site internet, l'association anti contournement, créée en 2004, dit remercier "chaleureusement" le ministre. Pour ses membres, la seule solution capable de permettre un report massif de la route vers le rail demeure aujourd'hui le Lyon-Turin. Quant à Bernadette Laclais, elle maintient sa détermination "à défendre la réalisation de la nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin dans sa double composante voyageurs et marchandise".