Avec 116 salariés et 650 bénéficiaires "Arche en Ciel" est la plus grosse structure d'aide à domicile et à la personne du bassin chambérien et aixois. Ce mardi 13 mai, elle s'est retrouvée au tribunal et se dirige tout droit vers la liquidation judiciaire.
Il y a là des salariés et des bénéficiaires. Devant le tribunal, à Chambéry, les salariés se demandent comment ils vont faire pour vivre, des personnes handicapées se demandent comment elles vont faire pour le quotidien si l'association "Arche en Ciel" met la clef sous la porte. "Aide, soutien et accompagnement des familles ainsi que des personnes seules et/ou âgées, et/ou handicapées, 24h/24, 365 jours par an", c'est ce que dit la plaquette de l'Arche. Une activité aujourd'hui menacée.
Reportage Nathalie Rapuc et Frédéric Pasquette
Depuis le redressement judiciaire de 2002 et le plan financier pour étaler la dette sur 10 ans, l'association a remboursé 400.000 euros. A 15 jours de la dernière annuité, de 38.000 euros, elle pourrait être mise en liquidation judiciaire. "Ne laissons pas supprimer 'Arche en Ciel' et exigeons qu'une solution soit trouvée pour pérenniser les 116 emplois et pour que les usagers continuent de bénéficier des services", clament les soutiens aux portes du tribunal. Ils en appellent au Conseil général de la Savoie et à l'Agence Régionale de Santé (ARS).
Dans un communiqué, le Conseil général rappelle avoir toujours soutenu activement l'association, notamment depuis 2010, en augmentant le tarif horaire d'intervention à domicile (+25% en 5 ans), en versant une avance de trésorerie remboursable de 200.000 euros, en subventionnant des frais de déplacement des salariés... sans parler des aides d'urgence négociée avec l'ARS de 155.000 puis de 100.000 euros.
Malgré cet accompagnement, l'association n'aurait pas été en mesure de proposer au Département un plan de remboursement de l'avance exceptionnelle de trésorerie qui lui a été accordée. Ce dernier, "comptable des deniers publics et responsable devant le contribuable doit désormais en demander le remboursement", explique aujourd'hui le Conseil général.
Le tribunal rendra sa décision le 20 mai.