La SNCF a décidé de supprimer deux trains sur sept entre Paris et Annecy à partir du 9 décembre 2018. Une mesure qui inquiète certains élus et associations.
L'information a fuité en juillet, par le biais d'un courrier de la SNCF adressé aux parlementaires de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. L'entreprise de transports publics y annonçait son intention de supprimer deux des sept lignes de TGV reliant chaque jour Paris à Annecy, laquelle passe aussi par Aix-les-Bains. On ignore pour l'heure lesquels de ces trajets quotidiens seraient sacrifiés.
La nouvelle avait aussitôt été dénoncée par l'Association Rail Dauphiné Savoie Léman, qui représente les usagers des lignes ferroviaires. "C'est un gros coup dur pour Annecy, qui va devenir la ville de plus de 200 000 habitants la plus mal desservie de France, mettait en garde Didier Chagny, responsable de l'association au micro de France Bleu Il est urgent que les élus des Pays de Savoie se mobilisent et engagent un combat pour la sauvegarde de nos dessertes régionales."
Moins de @TGVsudest_SNCF au #SA2019 entre #Paris et #Annecy. L'offre passe à 5 AR au lieu de 7 AR pour un jour ordinaire de semaine ! @Dep_74 @V_Riotton @F_Lardet @francoisastorg @FabienneGrebert @GrenelleAnnecy @adtc_savoie @bleusavoie @LeDLHauteSavoie @lessorsavoyard
— ARDSL-FNAUT (@assoARDSL) 26 juillet 2018
La SNCF, de son côté, évoque une modernisation de l'offre répondant à une demande des usagers : ils trouveraient certains trains vieillissants. Aux dires de l'entreprise, la suppression du nombre de ligne devrait être compensée par la mise en place de nouvelles rames d'une capacité de 500 places, contre 300 actuellement. Ce qui ne suffit pas à convaincre l'ARDSL, qui constate que le nombre de places global en serait tout de même réduit.
Des élus s'emparent du sujet
Les élus ont pour le moment été peu nombreux à répondre à l'appel de l'association. Eric Fournier, le président de la communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc, a réagi mardi 21 août par le biais d'un communiqué de presse.
Il estime que la décision de la SNCF "entre en contradiction avec tous les efforts menés tant au niveau local que départemental, régional et national (Lois Grenelle I et II, loi sur la Transition Energétique et Accord de Paris de 2015) pour réduire les impacts du transport sur l'environnement et la santé. [...] Le dynamisme démographique et économique impose des mesures fortes en matière d'amélioration du réseau ferré et du service ferroviaire." L'élu évoque sur ce point la disparition du train de nuit Paris-Saint Gervais, brutalement supprimé en 2016, et dont il réclame le rétablissement.