Après la descente, annulation du super-G des finales de la Coupe du monde de ski alpin à Lenzerheide (Suisse)

Gauthier de Tessières, de l'Alpe d'Huez, était en tête du super-G ce jeudi 14 mars quand la décision a été prise d'annuler cette finale de la Coupe du monde en raison d'une chute spectaculaire d'un skieur autrichien.

Le coup d'envoi de ce super-G avait d'abord été reporté de trois heures et demie en raison des mauvaises conditions de visibilité et du vent. Puis Klaus Kröll, vainqueur de la Coupe du monde de descente en 2012, a été déporté sur un virage clé du parcours, et est allé s'encastrer dans les filets de sécurité, après une impressionnante roulade en avant.

L'Autrichien de 32 ans est resté assis là, sans se relever, avant d'être évacué par hélicoptère. Cette chute a mis un point final à cette course qui était déjà mal engagée.

Des conditions périlleuses

Alors que les facéties du temps faisaient craindre une nouvelle annulation des épreuves comme la veille pour les descentes, Gauthier de Tessières, dossard 1, a eu le feu vert pour s'élancer à 13 heures.

Le vice-champion du monde a frôlé l'accident, volant sur le virage à mi-parcours, et évitant d'un cheveu les filets de sécurité une fois la ligne d'arrivée passée. Sa course a eu le don d'effrayer d'autres coureurs, qui ont demandé au jury d'envoyer d'autres ouvreurs en piste. L'épreuve a alors repris son cours jusqu'à ce que la chute de Kröll ne vienne à nouveau l'interrompre.

Gauthier de Tessières était en tête quand la course a été annulée.

Le coup de gueule de Gauthier

Gauthier de Tessières s'est senti lésé avec l'annulation de ce super-G: "bien sûr, j'ai l'impression qu'on me vole ! Ce n'est pas juste". De Tessières en voulait au chef de l'équipe autrichienne qui a fait pression, selon lui, sur le directeur de course, en menaçant de retirer tous ses autres coureurs du départ si la course était relancée après la chute spectaculaire de Kröll.

Parlant de Kröll, Gauthier de Tessières ne mâche pas ses mots: "j'étais sûr qu'il faisait tout pour annuler. Je le connais, c'est un petit malin. Il croit qu'il est le chef du ski, quelque part ce n'est pas faux". "C'est le pouvoir de l'Autriche, c'est eux qui font la pluie et le beau temps dans le monde du ski", a pointé De Tessières.