Toujours pas de réponse à l'issue du procès. Les accusés, Nathalie Perrier, l'épouse infidèle, et Mikaël Boeuf, l'ami du mari trompé, se sont dénoncés à tour de rôle. Aucune preuve flagrante n'a permis aux jurés de savoir qui a tiré? Reste leur intime conviction.
Ce lundi 23 mars, lors de cette dernière journée de procès dans l'affaire Véronèse, les avocats, comme les accusés, se sont renvoyés la balle. Maître Joly, l'avocat de Mikaël Boeuf, a tenté de blanchir son client en noircissant le profil de Nathalie Perrier. Une femme "aux deux visages", selon lui. Elle aurait manipulé mari, amant et compagnon d'infortune par dépit amoureux. Pour le défenseur, c'est elle qui aurait tiré sur Véronèse. "La seule possibilité étayée par l'analyse balistique et l'autopsie", selon l'avocat.Pour Maître Livet, l'avocate de Nathalie Perrier, le mobile n'est pas l'amour, mais l'argent. Selon elle, le couple Perrier en avait beaucoup, Boeuf et Véronèse pas du tout. Mikaël aurait tué dans l'espoir d'une belle récompense.
Les avocats ont plaidé l'acquittement au bénéfice du doute. Le ministère public avait, lui, requis 30 ans de réclusion criminelle.
A défaut de preuve, les jurés devront donc se baser sur leur intime conviction.
Le mari trompé, Philippe Perrier, a reconnu avoir participé à la destruction des preuves et du cadavre. Il pourrait être le grand perdant de ce procès.